Mécanisme neurohormonal de la gestion du poids


Afin de comprendre le mécanisme neurovégétatif global derrière la gestion du poids c’est à dire l’anabolisme et le catabolisme (ce qui est l’essentiel à comprendre), il faudra lire l’article précédent sur la perte de poids.

Dans cet article je vais expliquer le mécanisme d’action du système nerveux autonome sur le système endocrinien qui, lui, régule l’anabolisme (prise de poids) et le catabolisme (perte de poids).

Le système endocrinien est régulé dans son ensemble par l’hypophyse (glande pituitaire). L’accélération ou le ralentissement du métabolisme sont commandés par les hormones thyroïdiennes (T3, T4, calcitonine) synthétisées sous l’action de la TSH (l’une des hormones hypophysaires) en présence d’iode. L’hormone de croissance (somatotropine) est une hormone secrétée par l’hypophyse (partie antérieure), elle régule l’anabolisme et est elle-même régulée par deux neuro-hormones hypothalamiques, l’une inhibant sa sécrétion (somatostatine ou GHIH) et l’autre stimulant sa sécrétion (somatolibérine ou GHRH).

Le cortisol est le régulateur général de l’oxydation des macronutriments (acides aminés, acides gras, glucose), c’est donc un régulateur du catabolisme. Il est secrété par les corticosurrénales sous la régulation de l’ACTH hypophysaire.

Donc, globalement:

– Thyroïde = boite à vitesse du métabolisme
– Cortisol (corticosurrénales) = catabolisme
– Hormone de croissance (antéhypophyse) = anabolisme
– L’hypophyse et l’hypothalamus = structures maîtresses du système endocrinien

Outre le fait que l’hypothalamus régule le fonctionnement de l’hypophyse par le biais de neuro-hormones dont les GHIH et GHRH ne sont que des exemples, l’hypophyse est constituée en partie par l’hypothalamus lui-même. En effet, la partie postérieure de l’hypophyse (neurohypophyse) est un prolongement de l’hypothalamus. En plus, la partie antérieure de l’hypophyse est vascularisée par le fameux système vasculaire porte hypothalamo-hypophysaire qui est le même système qui vascularise l’hypothalamus, et par lequel passent les neurohormones hypothalamiques vers l’hypophyse.

Donc pour faire simple, la vitesse du métabolisme, l’anabolisme et le catabolisme sont chapeautés par l’hypophyse, elle même chapeautée par l’hypothalamus, lui-même constituant le relais para-cérébral le plus important du système limbique, lui-même faisant partie intégrante du système nerveux autonome.

Et pour finir, Il faut rappeler que les deux hormones du stress et de la relaxation, respectivement, l’adrénaline et la sérotonine, sont étroitement liées au fonctionnement du système nerveux autonome.

L’adrénaline est la déclinaison métabolique du système nerveux sympathique. L’adrénaline (appelée vulgairement l’hormone du stress) est l’hormone de l’activation métabolique qui constitue le prolongement métabolique du sympathique. D’ailleurs les médullosurrénales, glandes secrétant l’adrénaline, sont innervées par des fibres nerveuses qui constituent le prolongement des neurones des ganglions sympathiques.
D’autres part, la sérotonine est le prolongement métabolique du système parasympathique. La sérotonine (connue pour ces vertus relaxantes) est l’hormone de la désactivation métabolique propre au système nerveux parasympathique dont les synapses sont en partie sérotoninergiques.

CONCLUSION:

Sympathique = catabolisme = perte de poids
Parasympathique = anabolisme = prise de poids

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