Excitotoxines : Que vous disent les américains sur les neuro-excitotoxines ?

Dans un article paru dans la série Nutrition Digest (N°2, vol 38), l’association américaine de nutrition donne son avis concernant les fameux acides aminés qui agissent sur le système nerveux central et dont le dysfonctionnement de certaines voies métaboliques notamment celle du glutathion, provoque une destruction neuronale et sur le long terme des maladies neurodégénératives (Parkinson, Alzheimer…etc.).
Les excitotoxines reconnues comme tel aujourd’hui sont (liste non exhaustive) :
- Le glutamate monosodique
- La cystéine
- L’aspartate
- La glycine
- Les amphétamines
Ces substances sont d’ailleurs largement utilisés comme additifs alimentaires. Sans vous faire un dessin, l’aspartate constitue l’aspartame, le glutamate monosodique comme édulcorant puissant et la cystéine comme colorant pour les pseudo-fruits industriels. Le mécanisme derrière cette destruction neuronale est principalement dû à plusieurs facteurs, dont les plus importants ont été listés lors de cet article du Nutrition Digest :
– Le facteur énergétique : L’un des mécanismes de protection et d’équilibrage du cerveau des différents acides aminés impliqués dans la neurotransmission (notamment le glutamate monosodique) est le stockage de ces derniers au niveau des cellules gliales appelées également astrocytes se trouvant à la périphérie des neurones. Ce processus consomme énormément d’énergie et si cette énergie arrive à manquer, les neurones seront exposés continuellement à une excitation ce qui provoquera leur destruction graduelle. C’est ce qu’on observe également chez les sujets qui souffrent de dépendance à la drogue, au tabac, au sexe, ou à toute autre situation qui mobilise intensément le cortex cérébral.
– Le rôle du magnésium : Le métabolisme du magnésium est connu pour être lié à celui du système nerveux central. L’une des fonctions du magnésium serait de bloquer l’absorption du glutamate monosodique. Il en est donc un antiélément. Une alimentation faible en magnésium n’est pas l’idéal pour se prémunir contre les effets néfastes du glutamate monosodique. Le magnésium permet également de garder les canaux de calcium des neurones fermés afin de protéger les neurones des radicaux libres produits par les excitotoxines.
– Le cycle du glutathion et les antioxydant non enzymatiques : Le glutathion est à la fois antioxydant et détoxifiant avec la glutathion peroxydase et la glutathion transférase. La protection des radicaux libres produits par l’activité de la cystéine, du glutamate et de la glycine est assurée par le glutathion d’une part (avec la catalase et la superoxyde dismutase) et par la vitamine C et la vitamine E comme deux antioxydants non enzymatiques hydrosoluble et liposoluble respectivement. Le glutathion a également un rôle dans la neutralisation de ces 3 excitotoxines dans la mesure où elles sont toutes les 3 impliquées dans la régénération du glutathion. Le glutathion combiné au magnésium, au potassium et à suffisamment d’ATP pourrait recycler ces 3 acides aminés.
– La barrière hémato-encéphalique : La barrière hématoencéphalique empêche ces excitotoxines de pénétrer au niveau de l’environnement nerveux en grandes quantités. Les vitamine C et E peuvent pénétrer la barrière hémato-encéphalique en raison de leur petite taille moléculaire. Cependant, Dans certaines régions du système nerveux central tels que les structures paracérébrales (épithalamus, thalamus, hypothalamus, hippocampe… etc.) il n’existe pas de barrière hématoencéphalique. C’est la raison pour laquelle les excitotoxines ont des effets considérables sur la régulation neuroendocrine. L’hypothalamus est le relais neurohormonal qui fait le lien entre le système nerveux autonome et le système endocrinien. Le même mécanisme de neuroexcitation continuelle se produit au niveau de l’hypothalamus.
Il est donc vital de se prémunir contre l’excès de ces neuro-excitotoxines en augmentant son apport en magnésium, en vitamine C et E, et éventuellement en cofacteurs de la catalase et de la SOD. Un moyen également à mettre en oeuvre serait d’éviter les aliments industriels contenant ces excitotoxines. Une liste non exhaustive a été proposée dans l’article du Nutrition Digest sur les produits contenant du glutamate monosodique.
Additifs contenant toujours du glutamate monosodique :
- Glutamate monosodium
- Protéines hydrolisées (végétales surtout)
- Extrait végétal de protéines
- Caseinate de sodium
- Caseinate de calcium
- Extrait de levure
- Protéines texturées
- Levure autolysée
- Farine d’avoine hydrolysée
Additifs contenant fréquemment du glutamate monosodique :
- Extrait de malt
- Malt aromatisé
- Bouillons
- Arômes
- Arômes naturels
- Aromatisant naturel au boeuf ou au poulet
- Épices
Additifs pouvant contenir du glutamate monosodique et/ou une autre excitotoxine :
- Enzymes de carraghénane, un polysaccharide retrouvé dans les algues de couleur rouge surtout
- Concentré de protéine de soja
- Isolat de protéine de soja
- Concentré de protéine
Références :
http://americannutritionassociation.org/newsletter/review-excitotoxins-taste-kills
Lire aussi :
Supplémentation : Les sportifs ont ils besoin des compléments alimentaires ?
Il est important de noter que les extoxines ont la tendance à diminuer le dopamine dans le cerveau. Ce sont des inhiteurs entre autre de la tyrosinase, la première enzyme dans la voie métabolique produisant de la dopamine, norepinéphrine et epinephrine.
Merci pour l’info Alain