C’est dans les pays de l’Occident, que l’on observe les taux d’incidence les plus élevés de maladies de la prostate, alors que les taux les plus bas se trouvent dans les pays d’Asie, comme Singapour

Lorsqu’ils quittent l’Asie pour s’installer en Europe ou en Amérique et qu’ils adoptent le régime alimentaire occidental typique, riche en matières grasses, les hommes accroîtraient leurs risques d’éprouver les symptômes de troubles de la prostate. Il est par conséquent plausible que les habitudes alimentaires influent sur l’augmentation du volume de la prostate.

Certaines données viennent étayer l’hypothèse qu’un régime pauvre en légumes et en légumineuses pourrait avoir un effet défavorable

Une étude américaine a en effet démontré que les hommes qui consomment régulièrement une grande quantité de légumes sont moins à risque d’HBP5.

Voilà qui devrait inciter ces messieurs à faire la part belle aux légumes-feuilles verts, au maïs sucré, aux kiwis, au raisin ainsi qu’aux légumes jaunes et orangés comme les poivrons, afin de profiter de tous leurs nutriments.

Une autre étude révèle que le fait de manger quotidiennement au moins quatre portions de légumes réduit de 32 % le risque de développer un grossissement de la prostate, tandis qu’une consommation élevée d’aliments gras augmente ce risque. Par ailleurs, un régime alimentaire comportant des viandes rouges tous les jours accroît de 38 % le risque d’HBP (hyperplasie ou hypertrophie bénigne de la prostate)

L’ouvrage Healthy Eating: Prostate Care Cookbook, de Prof. Margaret Rayman, Kay Gibbs et Kay Dilley, recommande un régime axé sur les légumes tels que le brocoli, le chou-fleur, les choux de Bruxelles, le chou pommé, le chou frisé, le chou-rave, le cresson et les radis, ainsi que les poireaux, les oignons et l’ail. Tous ces aliments ont de quoi rehausser la valeur de vos repas.

Optez pour des produits riches en zinc. De nombreuses données scientifiques confirment le rôle du zinc dans la santé de la prostate. Les crustacés et les mollusques, les graines de citrouille, les noix de pin, les pacanes, le poisson et les œufs peuvent vous donner un fier coup de pouce à ce chapitre. Comme l’alcool nuit à l’absorption du zinc, buvez-en le moins possible.

Les gras saturés ne sont jamais à conseiller pour la santé, et sûrement pas pour celle de la prostate; approvisionnez-vous en bons gras à partir des noix, des graines et du poisson.

Surveillez votre apport en zinc, un élément minéral qui contribue à la santé de la prostate. On trouve du zinc dans les huîtres; il n’est pas vraiment réaliste d’intégrer ces coquillages à votre menu quotidien, mais vous pouvez vous rabattre allègrement sur les graines de citrouille, l’avoine, les pois, l’orge, les amandes, le sarrasin, le riz brun, les haricots adzuki, les œufs, les pommes et les oignons.

Prenez des acides gras essentiels (AGE), qui pourront aider à réduire l’inflammation à l’intérieur de la prostate. Ces substances sont présentes dans les noix et les graines; vous pouvez également vous les procurer sous forme de supplément quotidien d’oméga-3.

Les graines de citrouille contiennent à la fois du zinc et des AGE; elles constituent par conséquent une collation saine et nutritive.

Limitez votre consommation d’alcool afin de réduire le processus inflammatoire. Plus il y a d’inflammation dans votre organisme de façon générale, plus grand est le risque d’inflammation au niveau de la prostate. Inutile alors d’en rajouter et de mettre le feu aux poudres! L’alcool, la caféine, les aliments très transformés (souvent synonymes de malbouffe et d’aliments prêts à manger), le sucre raffiné et le tabagisme contribuent tous à accroître l’inflammation dans votre système. Limitez-les ou évitez-les afin d’alléger la pression subie par votre prostate.

L’embonpoint augmente l’intensité des symptômes; réjouissez-vous, car en limitant l’alcool, le sucre et les mauvais gras, vous réduirez du même coup votre apport calorique et éventuellement votre tour de taille.

Il semblerait que l’abstinence sexuelle et le retrait sans orgasme sont associés à l’HBP et donc à proscrire

Référence :

Zhu Y-P et al. Asian Journal of Andrology 2009; 11: 104-108.

Cheng I et al. Cancer Epidemiology 2005; 14: 1692-1696.

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Bravi BF et al. Food groups and risk of benign prostatic hypertrophy Urology, 2006, vol. 67, pp. 73—79.

Rohrmann S et al. American J Clin Nutr 2007; 85: 523-529.

Kristal AR et al. American Journal of Epidemiology 2008; doi: 10. 1093/aje/kwn389.

The Prostate Care Cookbook, Professor Margaret Rayman, published by Kyle Cathie.

Leake A et al. J Steroid Biochem 1984; 20: 651-5, and Acta Endocrinol 1984; 105: 281-8