Une équipe de chercheurs de l’Université Laval a démontré les bienfaits du camu-camu sur la stéatose hépatique non alcoolique, une maladie qui affecte plus de sept millions de personnes au Canada. Cet extrait de fruit exotique a montré une réduction significative des niveaux de graisse dans le foie.
Étude clinique et résultats
Au cours d’un essai clinique randomisé de 12 semaines, trente participants ont pris soit un extrait de camu-camu, soit un placebo. Les niveaux de graisse dans le foie ont été mesurés par imagerie par résonance magnétique (IRM). Les résultats ont révélé une réduction de 7,43 % des lipides hépatiques chez les participants ayant pris l’extrait de camu-camu, contre une augmentation de 8,42 % pour ceux ayant reçu le placebo, soit une différence significative de 15,85 %.
Mécanismes d’action des polyphénols
Cet effet bénéfique est attribué aux polyphénols présents dans le camu-camu et leur interaction avec le microbiote intestinal. Les polyphénols, métabolisés par le microbiote en petites molécules, sont absorbés par le corps et contribuent à réduire la graisse hépatique. Ces molécules peuvent diminuer la lipogenèse, c’est-à-dire la formation de gouttelettes lipidiques dans le foie, et stimuler la dégradation des lipides par oxydation.
Variabilité des réponses et perspectives futures
L’étude a également noté une variabilité dans les réponses des participants au camu-camu, probablement influencée par le microbiote intestinal initial. Les chercheurs envisagent d’explorer cette relation pour potentiellement augmenter l’efficacité de l’extrait en modifiant le microbiote. De plus, l’équipe prévoit d’examiner l’effet synergique possible en combinant le camu-camu avec la canneberge, un autre fruit riche en polyphénols.
Conclusion
L’extrait de camu-camu, disponible sous forme de capsule, pourrait offrir une nouvelle approche prometteuse pour la gestion de la stéatose hépatique non alcoolique. Cependant, il est essentiel de vérifier la teneur en polyphénols des produits commerciaux, car tous ne sont pas équivalents.
L’étude a été publiée dans la revue Cell Reports Medicine et implique une collaboration entre plusieurs chercheurs et institutions, dont l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec et l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels (INAF).