Longtemps considéré comme un simple oligo-élément, le silicium est aujourd’hui reconnu comme un acteur fondamental de l’intégrité tissulaire. Présent dans les os, les articulations, la peau et les parois vasculaires, il participe à l’architecture même du corps humain. Pourtant, son déclin progressif avec l’âge en fait l’un des maillons silencieux du vieillissement structurel.
1. Le silicium, architecte du tissu conjonctif
Le silicium est indispensable à la synthèse et à l’organisation du collagène et de l’élastine, les deux protéines structurantes des tissus.
Il agit comme matrice d’assemblage, permettant la cohésion, la résistance mécanique et la souplesse du tissu conjonctif. Lorsque ses niveaux baissent, la trame qui soutient la peau, les articulations et les organes perd en densité et en élasticité.
Conséquences : perte de tonicité cutanée, fragilité tendineuse, raideur articulaire et réparation tissulaire ralentie.
2. Cofacteur essentiel de la minéralisation osseuse
Le silicium intervient aussi dans la formation osseuse en modulant la fixation du calcium, du magnésium et du phosphore dans la matrice osseuse.
Il stimule l’activité des ostéoblastes (cellules formant l’os) et optimise la minéralisation.
Sa carence fragilise le cartilage, augmente la perte osseuse et accélère la progression de l’ostéoporose liée à l’âge.
Ignorer le silicium dans la santé osseuse revient à renforcer un mur sans consolider sa structure interne.
3. Anti-âge structurel : agir à la source
Le vieillissement visible – rides, perte de fermeté, affaissement cutané – est avant tout structurel. Il commence dans la matrice extracellulaire que le silicium contribue à maintenir.
En soutenant la synthèse du collagène et en limitant sa dégradation, le silicium représente un pilier de l’anti-âge profond. Il améliore aussi l’intégrité de la kératine, favorisant une meilleure qualité des cheveux et des ongles.
Son action est complémentaire à la vitamine C, au zinc, aux acides aminés soufrés et au cuivre, formant un socle essentiel de régénération tissulaire.
4. Déclin avec l’âge : un marqueur négligé
Les réserves corporelles de silicium diminuent dès l’adolescence et chutent significativement après 30 ans.
Cette diminution suit la même courbe que la perte de densité osseuse, la réduction du collagène et la baisse de souplesse articulaire.
Restaurer des apports adéquats, notamment sous des formes biodisponibles, peut devenir un levier stratégique de prévention du vieillissement tissulaire et de maintien de la fonction articulaire.
Références
- Jugdaohsingh R. « Silicon and bone health. » Journal of Nutrition, Health & Aging (2007).
- Martin KR. « The chemistry of silica and its potential health benefits. » Journal of Nutrition, Health & Aging (2007).
- Carlisle EM. « Silicon: a possible factor in bone calcification. » Science (1970).
- Nielsen FH. « Update on the possible nutritional importance of silicon. » Journal of Trace Elements in Medicine and Biology (2014).
- Reffitt DM et al. « Orthosilicic acid stimulates collagen type 1 synthesis. » Bone (2003).
