Protégez vos reins : l’importance d’une consommation adéquate de protéines chez les personnes âgées atteintes de maladie rénale chronique
La maladie rénale chronique (MRC) est une préoccupation majeure pour les personnes âgées. Une consommation élevée de protéines peut entraîner une détérioration de la fonction rénale, mais qu’en est-il d’une consommation insuffisante ? Dans cet article, nous allons examiner l’association entre la consommation de protéines et la mortalité chez les personnes âgées atteintes de MRC.
Introduction
Cette étude multicohorte examine l’association entre l’apport en protéines totales, animales et végétales et la mortalité globale chez les personnes âgées atteintes de MRC légère à modérée et la compare à celle des personnes âgées sans MRC.
Méthodologie
Les données de trois cohortes composées d’adultes communautaires âgés de 60 ans ou plus ont été utilisées. Les participants ont été recrutés entre mars 2001 et juin 2017 et suivis pour la mortalité de décembre 2021 à janvier 2024.
Résultats
Une consommation plus élevée de protéines totales était associée à une mortalité plus faible chez les participants atteints de MRC ; rapport de risque (HR) pour 1,00 vs 0,80 g/kg/j était de 0,88 (IC 95 %, 0,79-0,98) ; pour 1,20 vs 0,80 g/kg/j, 0,79 (IC 95 %, 0,66-0,95) ; et pour 1,40 vs 0,80 g/kg/j, 0,73 (IC 95 %, 0,57-0,92). Les associations avec la mortalité étaient comparables pour les protéines végétales et animales (HRs, 0,80 [IC 95 %, 0,65-0,98] et 0,88 [IC 95 %, 0,81-0,95] par incrément de 0,20-g/kg/j, respectivement) et pour l’apport en protéines totales chez les participants de moins de 75 ans par rapport à 75 ans ou plus (HRs, 0,94 [IC 95 %, 0,85-1,04] et 0,91 [IC 95 %, 0,85-0,98] par incrément de 0,20-g/kg/j, respectivement). Cependant, les HR étaient plus faibles chez les participants sans MRC que chez ceux avec MRC (HRs, 0,85 [IC 95 %, 0,79-0,92] et 0,92 [IC 95 %, 0,86-0,98] par incrément de 0,20-g/kg/j, respectivement ; p = 0,02 pour interaction).
Conclusion
Cette étude multicohorte d’adultes âgés a révélé que des apports plus élevés en protéines totales, animales et végétales étaient associés à une mortalité plus faible chez les participants atteints de MRC. Les associations étaient plus fortes chez ceux sans MRC, ce qui suggère que les avantages des protéines peuvent l’emporter sur les inconvénients chez les personnes âgées atteintes de MRC légère à modérée.