L’oxygénothérapie est un traitement qui consiste à administrer de l’oxygène à une concentration plus élevée que celle de l’air ambiant. Elle est souvent utilisée pour traiter des affections respiratoires, mais des chercheurs se sont récemment penchés sur son potentiel pour améliorer les troubles cardiovasculaires et métaboliques, tels que le diabète de type 2. Une étude menée par des chercheurs de l’Université du Missouri-Columbia a spécifiquement examiné si l’oxygénothérapie pouvait réduire l’activité de certaines cellules impliquées dans le développement du diabète et d’autres problèmes de santé.
Cellules chimioréceptrices et diabète de type 2
L’étude s’est concentrée sur des cellules chimioréceptrices situées près de l’artère carotide dans le cou. Ces cellules sont capables de détecter la concentration d’oxygène dans le corps. Des recherches antérieures ont suggéré que ces chimiorécepteurs, lorsqu’ils deviennent hyperactifs, peuvent être liés à des maladies cardiovasculaires et métaboliques et peuvent même être un indicateur de mortalité. Ces cellules sont particulièrement actives chez les personnes atteintes de diabète de type 2, et leur niveau d’activité est corrélé aux taux de sucre dans le sang.
L’oxygénothérapie : un essai et ses limites
Les chercheurs ont émis l’hypothèse que des doses élevées d’oxygène pourraient réduire ou « désactiver » l’activité de ces chimiorécepteurs, ce qui pourrait améliorer les résultats de santé. Pour tester cette idée, ils ont soumis deux groupes, l’un avec et l’autre sans diabète de type 2, à un traitement à l’oxygène. L’exposition à des niveaux élevés d’oxygène (hyperoxie) a entraîné une réduction de l’activité des chimiorécepteurs, ainsi qu’une diminution de la fréquence cardiaque, de la pression artérielle et du nombre de respirations par minute. Cependant, ces effets étaient similaires dans les deux groupes et n’ont eu aucun impact sur la tolérance au glucose ou la sensibilité à l’insuline.
Conclusion de l’étude
Les résultats de cette étude indiquent qu’une seule séance d’hyperoxie n’améliore pas immédiatement les fonctions métaboliques ou cardiovasculaires chez les personnes atteintes de diabète de type 2. Ces résultats sont décevants, car ils suggèrent que l’oxygénothérapie seule, du moins dans ce protocole spécifique, n’est pas une voie thérapeutique efficace pour le diabète de type 2.
Perspectives
Bien que l’oxygénothérapie n’ait pas donné les résultats escomptés, l’étude souligne l’importance de la recherche sur les chimiorécepteurs périphériques dans le contexte du diabète de type 2. L’équipe de recherche encourage maintenant l’exploration d’autres thérapies prometteuses pour les patients atteints de cette maladie. La recherche continue et le développement de nouvelles stratégies thérapeutiques sont essentiels pour améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de diabète de type 2.
Références University of Missouri-Columbia. « Overactive cells linked to type 2 diabetes. »