L’IGF-1 (Insulin-Like Growth Factor-1) est une hormone clé produite principalement par le foie sous l’effet de l’hormone de croissance (GH).
Elle régule la croissance musculaire, la réparation cellulaire, le métabolisme et même la longévité.
Mais contrairement à ce que beaucoup croient, plus n’est pas toujours mieux.
Un taux trop faible favorise la perte musculaire et la fragilité.
Un taux trop élevé augmente les signaux de prolifération cellulaire.
L’objectif n’est donc pas d’augmenter l’IGF-1, mais de le maintenir dans une zone physiologique optimale.
1. Quand l’IGF-1 est trop bas : risque de sarcopénie et de fragilité métabolique
Un IGF-1 insuffisant peut être causé par :
- carence en protéines,
- manque de sommeil,
- sédentarité,
- inflammation chronique,
- résistance à la GH (âge, stress, surpoids).
Conséquences principales :
- sarcopénie accélérée,
- faiblesse musculaire,
- mauvaise récupération,
- baisse de densité osseuse,
- diminution de la synthèse protéique.
Un IGF-1 chroniquement bas est un marqueur de fragilité métabolique, particulièrement chez les adultes après 35 ans et les personnes en stress chronique.
2. Quand l’IGF-1 est trop haut : prolifération cellulaire et risques métaboliques
Un IGF-1 excessif n’est pas souhaitable non plus.
Il peut résulter de :
- excès calorique,
- excès de protéines,
- taux d’insuline chroniquement élevés,
- supplémentation inappropriée (GH, peptides),
- sommeil excessivement long ou prise d’hormones.
Risques associés :
- stimulation excessive de la division cellulaire,
- augmentation des voies de croissance mTOR,
- lien potentiel avec certains cancers hormono-sensibles,
- déséquilibre du métabolisme du glucose.
Un taux trop élevé est donc un marqueur d’hyper-anabolisme, contraire aux mécanismes de longévité.
3. L’équilibre IGF-1 : un indicateur de santé globale
Le bon niveau d’IGF-1 dépend de l’âge, du sexe et du contexte métabolique.
Un IGF-1 équilibré permet :
- croissance et maintien de la masse musculaire,
- réparation tissulaire optimale,
- meilleure régulation de la glycémie,
- fonctionnement harmonieux de la GH,
- protection contre la fragilité liée à l’âge.
Il s’agit moins d’augmenter l’IGF-1 que d’éviter les extrêmes, pour bénéficier à la fois de la force et de la longévité.
4. Comment maintenir un IGF-1 optimal
Principes validés par la littérature :
- Apport protéique suffisant mais non excessif : environ 1,2–1,6 g/kg/j selon l’activité.
- Sommeil régulier (7–9 h) pour optimiser la GH.
- Exercice de résistance : le plus grand stimulateur naturel de l’IGF-1 musculaire.
- Éviter l’hyperinsulinémie (sucre, excès calorique).
- Épisodes contrôlés de restriction calorique ou jeûne pour réguler mTOR.
- Réduire l’inflammation chronique (alimentation, stress, toxines).
L’objectif est un cycle contrôlé entre anabolisme (IGF-1 actif) et catabolisme régénérateur (autophagie).
Conclusion
L’IGF-1 n’est ni bon ni mauvais : c’est un régulateur.
Trop bas, il conduit à la sarcopénie et au déclin fonctionnel.
Trop haut, il active excessivement la prolifération cellulaire.
Le véritable enjeu est de maintenir un équilibre stable, soutenu par l’alimentation, l’exercice et une bonne hygiène métabolique.
Références
- LeRoith D, Yakar S. Mechanisms of IGF-1 action in the regulation of normal and pathological growth. Front Endocrinol.
- Clemmons DR. Role of IGF-1 in skeletal muscle growth and repair. Nat Rev Endocrinol.
- Fontana L, Partridge L. Promoting health and longevity through diet: IGF-1, mTOR, and metabolic pathways. Cell.
- Higashi Y, et al. IGF-1 and cardiovascular physiology. J Am Coll Cardiol.
