Une étude récente de l’University Hospital Bonn (UKB) révèle que les personnes souffrant de dépression ont tendance à préférer les aliments riches en glucides, même si elles ont généralement moins d’appétit. Cet article explore le lien entre la consommation de glucides et la dépression, et examine les solutions micronutritionnelles potentielles.
Pourquoi les glucides ?
Les personnes souffrant de dépression ont une attirance plus faible pour les aliments riches en graisses et en protéines, et une préférence pour les aliments riches en glucides, comme les sucreries. Une proportion plus élevée de glucides entraînait également une augmentation de l’attirance pour les aliments riches en graisses et en protéines chez les personnes souffrant de dépression. En d’autres termes, les patients souffrant de dépression avaient également une envie accrue d’aliments combinant graisses et glucides, comme le chocolat au lait.
Cette préférence pour les glucides ne semble pas être liée à une augmentation de l’appétit général, mais plutôt à la gravité de la dépression, en particulier aux symptômes d’anxiété. Les glucides agissent sur le système de récompense du cerveau par des voies de signalisation différentes de celles des graisses et des protéines.
Solutions micronutritionnelles et perspectives d’avenir
Les résultats de cette étude ouvrent la voie à de nouvelles approches thérapeutiques. Une thérapie diététique d’accompagnement pourrait être envisagée pour évaluer si une modification des préférences alimentaires survient pendant la dépression. De plus, il serait intéressant d’examiner si une amélioration durable de la dépression est possible en optimisant l’alimentation du patient.
Les thérapies ciblant la connexion entre l’intestin et le cerveau apparaissent particulièrement prometteuses. Des études initiales ont déjà montré que le jeûne ou les aliments probiotiques peuvent avoir un effet antidépresseur. Il a également été démontré que les personnes souffrant de dépression présentent des modifications de leur microbiome qui pourraient exacerber divers symptômes.
En résumé, comprendre le lien entre les préférences alimentaires, en particulier pour les glucides, et la dépression pourrait conduire à des interventions nutritionnelles ciblées pour améliorer les résultats du traitement.