La consommation de fruits à coque est associée à un risque moindre d’hyperestrogénie chez les hommes

L’hyperestrogénie peut affecter 2 à 8 % des hommes dans le monde. Des études antérieures indiquent que la consommation de noix est associée aux hormones sexuelles chez les femmes. On ignore encore si c’est le cas chez les hommes. Cette étude a émis l’hypothèse que la consommation de noix était inversement associée à l’estradiol circulant et à la prévalence de l’hyperestrogénie chez les hommes. Cette étude transversale a inclus 3 340 hommes âgés de ≥20 ans issus de l’enquête nationale américaine sur la santé et la nutrition (NHANES) de 2013 à 2016. Les associations entre la consommation de noix et l’estradiol circulant et la prévalence de l’hyperestrogénie ont été évaluées en utilisant respectivement une régression linéaire pondérée et une régression logistique binaire. Parmi les 3 340 hommes, 207 participants ont consommé des noix. La consommation habituelle moyenne de fruits à coque parmi les consommateurs de fruits à coque était de 34,2 g/jour. Les quantités de noix consommées habituellement étaient inversement associées à l’estradiol biodisponible (β=-0,032, P=0,037) après ajustement pour tous les facteurs de confusion. Une consommation habituelle de fruits à coque ≥ 30 g/jour (par rapport à <30 g/jour) ou ≥42,52 g/jour (par rapport à <42,52 g/jour) a été associée à un risque ajusté multivarié d’hyperestrogénie inférieur de 24 % ou de 7 %, respectivement. D’autres analyses ont montré que la consommation habituelle de noix était positivement associée au folate circulant et que ce dernier était inversement associé à l’estradiol circulant. En conclusion, une consommation plus élevée de fruits à coque était indépendamment associée à des niveaux circulants plus faibles d’estradiol biodisponible et à un risque plus faible d’hyperœstrogénie chez les hommes. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour vérifier l’efficacité de l’utilisation des noix pour traiter l’hyperœstrogénie chez les hommes.
Source :
Tree nut consumption is associated with a lower risk of hyperestrogenism in men