Bien que l’association entre la consommation de viande et les maladies cardiovasculaires (MCV) ait été largement étudiée, les études portant spécifiquement sur la relation entre la consommation de viande blanche et les facteurs de risque de MCV sont moins nombreuses et donnent lieu à des résultats controversés. L’objectif était d’évaluer la relation entre la consommation de viande blanche et l’incidence des facteurs de risque cardiométaboliques. Une recherche documentaire exhaustive d’articles PubMed a été menée de 2010 à 2022 (1er novembre), conformément aux directives PRISMA (Preferred Reporting Items for Systematic reviews and Meta-Analyses). Treize études de cohorte prospectives ont été sélectionnées, étudiant principalement la volaille, à l’exception d’une étude qui a également analysé la viande de lapin. Parmi les sept études sur le risque de diabète sucré de type 2, quatre études n’ont trouvé aucune association, deux études ont trouvé des associations positives et deux études ont trouvé des associations inverses en comparant la volaille aux autres viandes. Parmi les deux études sur le risque d’hypertension, l’une n’a observé aucune association et l’autre une association positive. Parmi les deux études sur la gestion du poids, l’une a observé une association positive avec la prise de poids, l’autre a observé la même relation uniquement pour le poulet avec peau, tandis que pour le poulet sans peau, une relation positive avec la perte de poids relative a été trouvée. Quant au syndrome métabolique et à ses composantes, deux études ont révélé des associations inverses avec la consommation de viande blanche. Seule la consommation de viande blanche maigre fraîche semble avoir des effets bénéfiques potentiels sur les facteurs de risque cardiométaboliques. Les recherches futures devraient examiner de près les habitudes de consommation liées à la consommation de viande blanche lorsqu’elles étudient son association avec les facteurs de risque cardiométabolique.
