L’allergie au lait, un problème récurrent
De nombreux enfants souffrent d’allergie au lait de vache, en particulier à certaines protéines du lait. Bien que la plupart d’entre eux s’en sortent avec l’âge, certains doivent éviter toute nourriture contenant du lait toute leur vie, en particulier lorsque les réactions allergiques sont graves et peuvent aller jusqu’au choc anaphylactique.
L’immunothérapie orale, un traitement prometteur
Les chercheurs ont étudié 32 enfants souffrant d’allergie au lait de vache et ayant reçu une immunothérapie orale, consistant à boire volontairement de petites quantités de lait. Malheureusement, si les réactions allergiques sont contrôlées pendant le traitement, dans la plupart des cas, la tolérance disparaît peu après la fin du traitement.
Les résultats de l’étude
Les chercheurs ont constaté que pendant le traitement, les marqueurs immunologiques de l’allergie au lait de vache s’amélioraient et que les bactéries de l’intestin se modifiaient. Néanmoins, après avoir évité le lait pendant deux semaines, seuls 7 des 28 enfants ont réussi le test de tolérance alimentaire, alors qu’ils avaient pu boire du lait en toute sécurité à la fin du traitement.
Les bactéries intestinales, clés de la tolérance immunitaire
Parmi les facteurs cliniques, l’échec du traitement était plus probable chez les enfants traités pour de l’eczéma ou de l’asthme et chez les enfants qui présentaient initialement des niveaux plus élevés d’anticorps anti-protéines du lait. Parmi les bactéries intestinales, la présence de Bifidobacterium, un genre de bactéries bénéfiques de la famille des Bifidobacteriaceae, était liée à une plus grande probabilité de réussite du traitement.
Cette découverte ouvre de nouvelles perspectives pour l’amélioration de l’immunothérapie orale, en associant peut-être des suppléments probiotiques pour renforcer la tolérance immunitaire.
Conclus
Cette étude nous montre l’importance des bactéries intestinales dans la lutte contre l’allergie au lait. Les prochaines étapes consisteront à examiner les mécanismes qui sous-tendent ce phénomène et à développer des moyens d’améliorer l’efficacité de l’immunothérapie orale.