Un apport alimentaire élevé en poisson et en légumes à l’âge de 1 an, combiné à une faible consommation de boissons sucrées, semble offrir une protection contre les maladies inflammatoires de l’intestin (MICI), selon une étude de l’Université de Göteborg portant sur plus de 80 000 enfants.
Importance des habitudes alimentaires dans la prévention des MICI
L’augmentation mondiale des maladies inflammatoires de l’intestin (MII), telles que la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse, pose un défi majeur. Les mécanismes exacts de leur développement restent flous, mais des recherches suggèrent que les habitudes alimentaires influent sur le microbiote intestinal, surtout au cours des premières années de la vie.
Étude approfondie sur l’alimentation des enfants
La recherche antérieure se concentrait principalement sur les habitudes alimentaires des adultes en lien avec les MICI. Cependant, cette étude, publiée dans la revue Gut, vise à combler le manque de connaissances sur l’alimentation des enfants et son impact sur les MICI.
L’analyse finale de l’étude, basée sur les données de 81 280 enfants de 1 an en Suède et en Norvège, dévoile des résultats intrigants.
Résultats significatifs
Une consommation élevée de poisson à l’âge d’un an a été associée à un risque réduit de 54 % de MICI, en particulier de colite ulcéreuse. De même, une augmentation de la consommation de légumes à cet âge a montré une réduction globale du risque de MICI. En revanche, une consommation élevée de boissons sucrées a été liée à une augmentation de 42 % du risque de colite ulcéreuse.
Facteurs pris en compte
Les résultats ont été ajustés en fonction de la consommation de lait maternisé, de l’exposition aux antibiotiques et d’autres variables. Bien que l’étude ait été menée dans des pays à revenu élevé, les chercheurs soulignent la nécessité de la prudence dans la généralisation des résultats à des pays à revenu faible ou moyen.
Conclusions de l’étude
Annie Guo, diététicienne et étudiante en pédiatrie à l’Académie Sahlgrenska de l’Université de Göteborg, et premier auteur de l’étude, explique : « Bien que nous ne puissions pas exclure d’autres explications, les nouveaux résultats sont cohérents avec l’hypothèse selon laquelle l’alimentation au début de la vie, peut-être par des changements dans le microbiome de l’intestin, peut affecter le risque de développer une MICI. »