Femmes en début de ménopause : oxydation, progestérone et supplémentation

Le stress oxydatif est dû à un excédent de radicaux libres ingérables avec les systèmes de désoxydation classiques (cycle du glutathion, catalase, superoxyde dismutase…). Il se présente de façon identique chez l’être humain, indépendamment du sexe, de l’âge, ou de l’état métabolique, le mécanisme est toujours le même (voir ma vidéo à ce sujet). Cependant, la femme bénéficie de quelques avantages par rapport à l’homme puisque l’accroissement de la production du taux de progestérone dès l’âge de la puberté et jusqu’à la ménopause lui permet de combattre le stress oxydatif. Cette variante métabolique est inexistante chez l’homme et constitue un réel avantage pour les femmes.
La progestérone est une hormone sécrétée par le corps jaune des ovaires chez femmes. Elle n’est pas un élément antioxydant en soi. Elle prend seulement part dans la stimulation de la production des enzymes antioxydantes (voir ma vidéo à ce sujet).
À partir du moment où la femme atteint la phase de la ménopause, son système de protection contre le stress oxydatif diminue et observe une augmentation brusque des marqueurs du stress oxydatif :
– Les marqueurs de l’oxydation de l’ADN
– Les marqueurs de l’oxydation des lipides
– Les marqueurs de l’oxydation des protéines
Les niveaux d’oxydation peuvent atteindre ceux de l’homme et les dépasser dans les quelques mois qui suivent le début de la ménopause.
La fin de la période reproductive chez la femme est marquée par la vulnérabilité de son métabolisme. De ce fait, durant tout ce temps, il est indispensable qu’elle suive des règles nutritionnelles afin d’éviter la survenue de maladies liées à l’oxydation notamment le cancer qui constitue la phase ultime de l’oxydation. Les maladies de l’oxydation induisent en général une tendance à l’alcalose sanguine voire une alcalose sanguine.
Il est très important de revenir sur ce cycle protecteur de la biologie de la femme. Ce cycle se produit entre la puberté et la ménopause. Fait très intéressant à observer car c’est durant cette phase que la femme est fertile et est donc susceptible de donner vie à un ou plusieurs enfants.
Anthropologiquement parlant, la femme a le pouvoir de concevoir la vie, ce que l’homme n’a pas. On pourrait donc être tenté de faire un rapprochement (anthropologique) entre cette fonction qu’est la conception et la protection de la biologie de la femme contre le stress oxydatif qui est un processus métabolique qui induit la vieillesse et donc la mort (voir ma vidéo à ce sujet). La femme n’est plus protégée par l’action des progestérones à partir du moment exact où elle n’est plus en capacité de concevoir.
Ce n’est donc pas par hasard que les pathologies de l’oxydation (cancers entre autres) apparaissent chez la femme après la ménopause. Le cancer du sein en est un parfait exemple.
Supplémentation au début de la ménopause :
Pendant la phase de transition vers la ménopause, c’est à dire durant les quelques mois qui précèdent la ménopause, le taux de progestérone commence à chuter drastiquement. Cela représente le début progressif de la ménopause. La femme doit absolument avoir le mode alimentaire le plus sain possible et se supplémenter de la façon suivante :
– Prendre des antioxydants non enzymatiques dont la vitamine C, E et B3 sont les plus importants, toujours avec les éléments synergiques qui les accompagnent.
– Prendre des cofacteurs qui activent le fonctionnement des antioxydants enzymatiques : sélénium pour la catalase et zinc, manganèse, cuivre pour la superoxyde dismutase.
– Les femmes ont souvent tendance à se supplémenter en calcium en pensant que ce dernier pourrait les aider à prévenir l’ostéoporose, ce qui faux. Si ce dernier est pris seul, il provoquera des maladies cardiovasculaires, et de l’ostéoporose. Le calcium doit être pris obligatoirement avec les vitamines D et K2, ainsi que du magnésium. Sinon ne pas en prendre permet d’épargner beaucoup de problèmes (lire mon article à ce sujet).
– La supplémentation est obligatoire durant la phase de transition car elle permet d’entretenir le pouvoir antioxydant du corps qui devient plus faible à cause de la baisse du taux de la progestérone. Les enzymes antioxydantes mettront du temps afin de s’adapter à la situation et les gros dégâts surviennent au cours de cette phase de transition et sont entretenus voire amplifiés tout au long de la ménopause.
– Pourquoi la femme est obligées de prendre des suppléments lors de cette phase alors qu’elle ne le faisait pas il y a moins d’un siècle ?
L’alimentation d’aujourd’hui est vide par rapport à celle de la période d’entre les deux guerres. Les aliments sont vidés de leur contenu micronutritionnel et n’ont pas assez de pouvoir antioxydant afin de compenser le déficit drastique lors de la phase de transition à la ménopause. Les suppléments ne sont pas apparus par hasard, ils sont le résultat d’un besoin réel à cause de la baisse exponentielle de la qualité des aliments (lire mon article à ce sujet).
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