Une saine alimentation aide grandement à la gestion de l’insuffisance rénale chronique(IRC).


Peu importe le degré d’atteinte de vos reins, votre choix d’aliments constitue un volet essentiel de votre plan de soins.

Une saine alimentation peut vous aider à :
– répondre à vos besoins nutritionnels de manière à ne pas souffrir de malnutrition ;
– faire moins travailler vos reins et ainsi conserver ce qui reste de votre fonction rénale ;
– contrôler l’accumulation des déchets alimentaires comme l’urée ;
– diminuer les symptômes comme la nausée, les démangeaisons et le mauvais goût dans la bouche ;
– maintenir un poids-santé et prévenir l’atrophie musculaire ;
– prévenir les infections ;
– vous donner l’énergie dont vous avez besoin pour vous acquitter de vos tâches quotidiennes ;
– contrôler votre taux de glycémie si vous êtes atteint de diabète.

Les protéines

Les aliments comme la viande, le poisson, la volaille, les œufs, le tofu et le lait sont riches en protéines. Ils forment, réparent et entretiennent les tissus de l’organisme. De plus, elles aident à lutter contre les infections et à cicatriser les blessures. À mesure que votre organisme décompose les aliments protéiques, un déchet appelé urée se forme. Si l’urée n’est pas éliminée, le sang en contiendra trop, ce qui peut entraîner de la fatigue, des nausées, des maux de tête et un mauvais goût dans la bouche. Par contre, si vous ne consommez pas suffisamment de protéines, vous pouvez perdre du poids et de la masse musculaire, manquer d’énergie et avoir de la difficulté à combattre les infections. Il vous faut donc fournir assez de protéines à votre organisme tout en limitant la formation d’urée. Aux premiers stades de l’insuffisance rénale chronique, vous aurez peut-être à contrôler votre consommation de protéines. S’il vous faut commencer des traitements de dialyse, il se peut que vous
ayez à consommer davantage d’aliments riches en protéines qu’auparavant, surtout si vous avez opté pour la dialyse péritonéale.
Le sodium (sel)
Le sodium agit sur la pression artérielle et larétention des liquides dans l’organisme. Il est essentiel de limiter votre consommation de sel et d’éviter les aliments à forte teneur en sel, comme les aliments transformés : charcuterie, aliments en conserve, plats cuisinés et plats-minute, grignotines salées et assaisonnements salés. De nombreux aliments précuits contiennent beaucoup de sel « caché ». Il faut donc apprendre à lire les étiquettes des produits alimentaires et toujours opter pour des aliments pauvres en sodium.Si vous voulez rehausser le goût des aliments non salés, vous pouvez utiliser des épices non additionnées de sel, des fines herbes séchées ou fraîches, du vinaigre et du citron.
Le potassium
Le potassium est une substance minérale qui aide au bon fonctionnement des nerfs et des muscles. Il faut une certaine quantité de potassium pour se maintenir en santé, mais une quantité excessive peut être dangereuse. Un taux de potassium trop élevé ou trop faible dans le sang peut affecter les battements du cœur. Un taux très élevé de potassium peut provoquer un arrêt cardiaque. Certaines personnes aux premiers stades de l’IRC (en prédialyse) n’ont pas besoin de limiter l’apport de potassium tandis que d’autres doivent le faire. Si vous devez restreindre votre apport de potassium, votre médecin et/ou votre diététiste vous indiqueront quelle quantité quotidienne de potassium se situe dans des limites acceptables pour vous. Votre diététiste vous expliquera en quoi consiste un régime à basse teneur en potassium et vous aidera dans la planification de vos menus.Si vous êtes en hémodialyse, vous devrez limiter votre apport de potassium afin d’éviter qu’il y en ait en excès dans votre organisme entre vos traitements. La dialysepéritonéale peut vous donner droit à une variété d’aliments à plus forte teneur en potassium, mais il faut d’abord vérifier avec la diététiste.Parmi les aliments riches en potassium, mentionnons les pommes de terre, les courges, les bananes, les oranges, les tomates, les pois secs et les fèves sèches.Certains médicaments peuvent aussi avoir un effet sur le taux de potassium dans votre sang.
Le phosphore (phosphate)
Le phosphore est une substance minérale qui aide à garder vos os forts et en santé. On le désigne aussi sous le nom de phosphate.À mesure que la fonction rénale se dégrade, le taux de phosphore dans le sang grimpe, ce qui cause des démangeaisons ou des douleurs articulaires ainsi qu’une décalcification des os. Il se peut donc que vous ayez à limiter votre consommation d’aliments qui contiennent des quantités importantes ou modérées de phosphore, comme le lait, le fromage et d’autres produits laitiers, ainsi que des aliments protéiques, comme la viande, le poisson et le poulet. Quoi qu’il en soit, une saine alimentation doit comprendre des produits laitiers et des aliments protéiques ;
En règle générale, les aliments très riches en phosphore, comme les graines, les noix, les pois secs, les fèves sèches et les céréales de son préparées, seront exclus de vos menus quotidiens.
Note : Si vous êtes végétarien, demandez à votre diététiste comment faire pour répondre quand même à vos besoins en protéines. La plupart des viandes préparées et un grand nombre de boissons gazeuses, surtout les colas, contiennent elles aussi des phosphates. Votre médecin peut vous prescrire des agents d’agglutination du phosphate, également appelés chélateurs de phosphore.Ces médicaments se lient au phosphore dans votre intestin et le phosphore passe ainsi dans vos selles. Pour que ces chélateurs de phosphore soient efficaces, ils doivent toujours être pris lors d’un repas ou d’une collation et de préférence au milieu du repas ou de la collation. Il ne faut pas prendre des chélateurs de phosphore en même temps que des suppléments de fer.
Le calcium et la vitamine D
Le calcium et la vitamine D jouent un rôle déterminant dans la solidité des os et sont régulés soigneusement par des reins en santé. Des reins endommagés peuvent ne pas être en mesure d’activer la vitamine D sous une forme utilisable. Si vos reins ne fonctionnent plus correctement, votre médecin vous conseillera de commencer à prendre des suppléments de calcium et de vitamine D active. Votre médecin vérifiera en outre soigneusement le taux de calcium dans votre sang et ajustera vos suppléments au besoin. Les personnes souffrant d’insuffisance rénale chronique ne devraient prendre du calcium et de la vitamine D que selon les indications de leur médecin.
Les liquides
Certaines personnes doivent limiter leur ingestion de liquides tandis que d’autres peuvent boire les quantités qu’elles désirent.À mesure que la fonction rénale se détériore, les reins peuvent ne plus produire autant d’urine qu’auparavant et l’organisme risque ainsi d’être surchargé de liquide. Les symptômes qui peuvent en résulter sont l’enflure des jambes, des mains et du visage, une pression artérielle élevée et des essoufflements ; vous devrez peut-être alors restreindre votre consommation de liquides. Votre diététiste intégrera à votre menu quotidien les quantités de liquides auxquelles vous avez droit. Par « liquides », on entend tout ce qui est liquide à la température ambiante, comme
l’eau, la soupe, le jus, le lait…
IMPORTANT : Ne restreignez pas votre apport de liquides sans raison valable parce que cela peut endommager vos reins.
Les suppléments vitaminiques et minéraux
Normalement, une alimentation bien équilibrée vous fournira assez de vitamines et de minéraux pour vous maintenir en santé. Par contre, si vous avez des problèmes rénaux, des suppléments vitaminiques et des minéraux, comme le calcium et le fer, pourraient s’avérer nécessaires. Les suppléments vitaminiques et les minéraux doivent vous être prescrits par votre médecin en collaboration avec votre diététiste. Vous vous assurerez ainsi de prendre la sorte qui vous convient. Certaines vitamines et certains minéraux en vente libre peuvent s’avérer dangereux pour vous

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