Rhumatisme : un fléau social ?

Inflammatoires ou dégénératifs, les rhumatismes représentent un véritable fléau social car cette pathologie touche des millions de personnes dans le monde et sa fréquence est en constante croissance.L’invalidité rhumatismale représente plus de dix pour cent des invalidités reconnues par les organismes de sécurité sociale. Les lumbagos ou lombosciatalgies ont une forte tendance aux récidives surtout chez ceux dont la profession nécessite des efforts physiques. L’invalidité motrice entraînée par la polyarthrite rhumatoïde, la pelvispondylite rhumatismale, la coxarthrose et la goutte est permanente. L’invalidité rhumatismale s’aggrave avec les années, parce qu’elle est liée à une maladie qui continue d’évoluer. De plus, et pour les mêmes raisons, l’invalidité rhumatismale est coûteuse, ne serait-ce que par les traitements médicaux permanents, les soins de rééducation et la surveillance médicale périodique. La lutte contre les rhumatismes nécessite des structures de diagnostic, des services hospitaliers, des centres de soins, de rééducation motrice, de rééducation professionnelle et de réadaptation sociale capables de conduire à bien le reclassement professionnel des diminués physiques. Combien de rhumatisants, leur affection stabilisée par les thérapeutiques modernes antiinflammatoires, restent porteurs de déformations et de raideurs ? Faute de rééducation à ce moment, l’invalidité risque de devenir définitive.
Il appartient au thérapeute de dépister, le plus rapidement possible, une affection rhumatismale, de l’identifier et d’envisager les diverses phases thérapeutiques qui vont souvent s’échelonner sur plusieurs années, sans oublier de prévoir la rééducation et le reclassement professionnel des malades. Un malade sortant d’un service de rhumatologie où le programme thérapeutique de son affection a été établi, entrepris et testé, son médecin traitant pensera que ce dernier est dorénavant bien informé de la marche thérapeutique à suivre.
Là est l’erreur, rentrés chez eux, ces malades ne trouveront pas les facilités qui leur sont nécessaires pour suivre une rééducation ; encore moins sauront ils réajuster les doses de leur médication si nécessaire. On sait sans doute que la fréquence des complications graves inhérentes à la corticothérapie prolongée s’accroît avec les mois de traitement.
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