Une dose quotidienne de myrtilles pourrait améliorer la santé cognitive et cardiovasculaire


Des données suggèrent que la consommation de (poly)phénols de myrtilles est associée à des améliorations de la fonction vasculaire et des performances cognitives. On ne sait pas encore si ces effets cognitifs sont liés à une augmentation du flux sanguin cérébral et vasculaire ou à des changements dans le microbiote intestinal.
Un essai contrôlé randomisé en parallèle et en double aveugle a été mené sur 61 personnes âgées de 65 à 80 ans en bonne santé. Les participants ont reçu soit 26 g de poudre de myrtille sauvage lyophilisée (302 mg d’anthocyanes), soit un placebo apparié (0 mg d’anthocyanes). La fonction endothéliale mesurée par la dilatation à médiation de flux (FMD), la fonction cognitive, la rigidité artérielle, la pression artérielle (PA), le débit sanguin cérébral (CBF), le microbiome intestinal et les paramètres sanguins ont été mesurés au début de l’étude et 12 semaines après la consommation quotidienne. Les métabolites (poly)phénoliques plasmatiques et urinaires ont été analysés à l’aide d’une extraction en phase solide par micro-élution couplée à la LC-MS.
Une augmentation significative de la dilatation médiée par le flux et une réduction de la pression artérielle systolique ambulatoire de 24 heures ont été observées dans le groupe des myrtilles sauvages par rapport au placebo (0,86 % ; IC à 95 % 0,56, 1,17, p<0,001 ; -3,59 mmHg ; IC à 95 % -6,95, -0,23, p=0,037 ; respectivement). Un meilleur rappel immédiat sur la tâche d’apprentissage verbal auditif, ainsi qu’une meilleure précision sur une tâche de changement de tâche ont également été trouvés après le traitement aux myrtilles sauvages par rapport au placebo (p<0,05). L’excrétion urinaire totale de (poly)phénols sur 24 heures a augmenté de manière significative dans le groupe des myrtilles sauvages par rapport au placebo. Aucune modification du CBF ou de la composition du microbiote intestinal n’a été constatée.
La consommation quotidienne de poudre de myrtilles sauvages, équivalente à 178 g de poids frais, améliore les fonctions vasculaires et cognitives et diminue la pression artérielle systolique ambulatoire sur 24 heures chez des personnes âgées en bonne santé. Cela suggère que les (poly)phénols des myrtilles sauvages peuvent réduire le risque futur de maladies cardiovasculaires dans une population plus âgée, et peuvent améliorer les processus de mémoire épisodique et le fonctionnement exécutif chez les adultes plus âgés qui risquent de décliner sur le plan cognitif.

Source :https://ajcn.nutrition.org/article/S0002-9165(23)46300-9/fulltext

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