Thérapie nutritionnelle basée sur l’ADN des maladies inflammatoires de l’intestin


La maladie inflammatoire de l’intestin (MICI) se compose de deux troubles principaux, la colite ulcéreuse et la maladie de Crohn, qui provoquent une inflammation chronique et récurrente de l’intestin.

Une réponse immunitaire inappropriée à l’écosystème entérique a été postulée pour causer une MICI. Les études d’association à l’échelle du génome fournissent des informations sur diverses variations génétiques et susceptibilités aux patients atteints de MII. Grâce à l’application de ces études, la pathogenèse de la MICI peut résulter en partie d’anomalies génétiques qui régulent la fonction de barrière épithéliale et les réponses immunitaires innées et adaptatives. La maladie de Crohn montre une forte association avec CARD15, ATG15L1 et IRGM, qui sont impliqués dans l’immunité innée.
Dans la réponse immunitaire adaptative, les polymorphismes IL23R, MST1, IL12B et STAT3 sont associés à la maladie de Crohn et à la colite ulcéreuse. Le traitement pharmacologique actuel des MICI, y compris le 5-aminosalycylate, les stéroïdes et la thérapie immunomodulatrice, vise principalement à supprimer l’inflammation de manière non spécifique, à l’exception des thérapies biologiques telles que la molécule de facteur de nécrose anti-tumorale, qui bloquent des molécules pro-inflammatoires spécifiques. Pour les problèmes nutritionnels liés aux MICI, le pilier de la thérapie a été le soutien, une attention particulière étant accordée à la prévention, à la reconnaissance et au traitement des carences nutritionnelles, et les résultats individuels de facteurs alimentaires spécifiques ont été controversés. Le soutien nutritionnel parentéral et les régimes d’exclusion ont été étudiés et ne font pas l’objet de cette revue.
Les nouveaux concepts d’interaction nutrition-gène ont donné naissance à des domaines scientifiques uniques, la nutrigénétique et la nutrigénomique. Ces études fournissent des informations sur
1) la variabilité génétique qui induit la réponse d’un individu à la nutrition en fonction de l’état de santé et de la maladie particuliers
2) les changements dans l’expression des gènes qui se développent à la suite de l’interaction nutrition-gène. Pour les MICI, le rôle de l’alimentation dans la régulation de la réponse immunitaire contre la flore intestinale fait actuellement l’objet d’une évaluation intensive.
Ces approches peuvent conduire les cliniciens à dériver une prescription nutritionnelle personnalisée basée sur des variations génétiques individuelles et peuvent avoir un impact significatif sur le traitement des MICI.
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