Régime méditerranéen et supplémentation en probiotiques dans la prise en charge de la déficience cognitive légère


La déficience cognitive légère (DCL) peut évoluer vers la maladie d’Alzheimer (MA). Lorsque le DCL n’est pas correctement contrôlé, la vitesse de détérioration peut augmenter de façon spectaculaire. La réduction du stress oxydatif et de l’inflammation ainsi que la modulation de l’axe intestin-cerveau pourraient constituer de nouvelles cibles thérapeutiques potentielles pour la prévention et le traitement de la MA. La consommation de nutriments spécifiques, les régimes alimentaires et la supplémentation en probiotiques ont été évalués pour les troubles neurodégénératifs. Nous nous concentrons sur une description détaillée des méthodes d’étude et des caractéristiques de base d’un essai clinique visant à évaluer l’efficacité d’une intervention nutritionnelle combinée, c’est-à-dire un régime méditerranéen avec des probiotiques, sur la capacité cognitive dans une population atteinte de MCI.

Dans cet essai d’intervention diététique randomisé, en double aveugle et contrôlé, 47 patients souffrant de DCL ont été répartis au hasard pour consommer trois interventions diététiques pendant 24 semaines chacune :
(1) Un régime méditerranéen complété par des probiotiques (109 unités formant des colonies de Lactobacillus rhamnosus et Bifidobacterium longum) ;
(2) Un régime méditerranéen + placebo ; et
(3) Un régime sain selon les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Les participants seront évalués avant et après chacune des trois périodes d’intervention (chacune de 24 semaines, avec un total de 72 semaines) pour l’adhésion au régime alimentaire assigné, les tests sanguins, la performance cognitive, l’analyse du microbiote intestinal et les études de neuroimagerie fonctionnelle.

Cinquante patients, âgés de ≥60 ans et ayant reçu un diagnostic de DCL, ont été soumis à la randomisation. Au total, 47 patients ont terminé les interventions diététiques de suivi (57,4 % d’hommes), avec un bon contrôle glycémique (HbA1c 5,8 ± 0,1 %, glycémie et insuline à jeun 99,7 ± 3,3 mg/dL et 10,4 ± 0,9 mU/L, respectivement), une pression artérielle systolique élevée (136,9 ± 2,1 mmHg) et un degré d’inflammation accru (protéine C-réactive de haute sensibilité, 8,8 ± 0,9 mg/dL). L’adhésion de base au régime méditerranéen était moyenne (7,5 ± 0,3 points sur le score qui allait de 0 à 14 points).

Les résultats de cette étude clinique apporteraient plus de preuves sur la nécessité de stratégies thérapeutiques diététiques, pour la pratique clinique et individuelle, dans la prise en charge des patients MCI afin de réduire le risque de développement de la MA. Le fait de cibler les modifications du mode de vie dans les populations à haut risque pourrait prévenir des cas substantiels de déclin cognitif.

Source :https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9773830/

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *