L’homocystéine plasmatique a été réduite par la mise en place de régimes soit conformes aux recommandations actuelles en matière de protéines, soit doublant les recommandations en matière de protéines avec une plus grande consommation d’aliments d’origine animale.
– L’adéquation des vitamines B alimentaires a été atteinte, et l’épargne de choline démontrée à des apports plus élevés en folates uniquement en réponse au régime riche en protéines.
– Les ratios bétaïne/choline et diméthylglycine/bétaïne ont augmenté, suggérant une adaptation réglementaire à la baisse de l’apport en vitamine B12 chez les personnes suivant un régime répondant aux recommandations en matière de protéines.
– Les impacts sur le statut de méthylation de l’ADN et la santé à long terme restent à établir.
Les stratégies diététiques visant à favoriser un vieillissement réussi sont divergentes. Les régimes à plus forte teneur en protéines sont recommandés pour préserver la masse musculaire squelettique et la fonction physique. À l’inverse, un apport accru en vitamines B, qui favorise le métabolisme monocarbone (1C), réduit le risque de déclin cognitif et de maladies cardiovasculaires.
En partant de l’hypothèse qu’un apport plus élevé en protéines provenant de sources animales sera bénéfique à la régulation du 1C en raison de l’apport en vitamines B (folate, riboflavine, vitamines B6 et B12) et en donneurs de méthyle (choline) malgré un apport plus élevé en méthionine, cette étude a exploré l’impact d’un régime plus riche en protéines sur le statut des métabolites 1C chez les hommes âgés par rapport aux recommandations actuelles en matière de protéines. Des hommes âgés (74 ± 3 ans) ont été randomisés pour recevoir pendant 10 semaines un régime contenant soit l’apport nutritionnel recommandé en protéines (RDA, 0,8g de protéines/kg de poids corporel/jour, n=14), soit le double des recommandations en protéines (2RDA, n=15), les différences en protéines étant prises en compte en modifiant l’apport en glucides.
Les régimes d’intervention ont été adaptés aux besoins énergétiques des individus sur la base de l’équation Harris-Benedict, et ajustés tous les quinze jours selon les besoins en fonction de l’activité physique et de la satiété. Les concentrations de métabolites 1C dans le plasma à jeun ont été quantifiées par chromatographie liquide couplée à la spectrométrie de masse au début de l’étude et après 10 semaines d’intervention. Les concentrations plasmatiques d’homocystéine ont été réduites entre le début de l’étude et les 10 semaines de suivi avec les deux régimes. Les changements dans les ratios de métabolites, reflétant la reméthylation de l’homocystéine dépendante de la bétaïne, étaient spécifiques au régime RDA, avec une augmentation de la bétaïne/choline et une diminution de la diméthylglycine/bétaïne. En revanche, l’augmentation de l’apport en folates était positivement associée à une modification de la concentration de choline et inversement à la bétaïne/choline pour les personnes du groupe 2RDA. S’ajoutant aux avantages connus d’un apport plus élevé en protéines chez les personnes âgées, cette étude soutient une réduction de Hcy avec une consommation accrue de protéines d’origine animale, bien que les impacts sur la santé de la réponse différentielle des métabolites de la choline à un régime plus riche en protéines restent incertains.
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