Planification sportive moderne : Nouvelle approche de programmation

Dans un monde où la performance est devenue un phénomène mondial dans tous les domaines, la nécessité d’organiser son travail et de programmer ses étapes de progression est devenue une exigence dans le monde du sport en particulier.
Une planification basée sur les séances et les blocs d’entraînement
La séance d’entraînement est l’unité structurelle d’un bloc d’entraînement, elle est composée d’un ensemble d’exercices intercalés par des périodes de récupération qui peuvent être actives ou passives. La séance d’entraînement regroupe plusieurs exercices destinés à développer un ou plusieurs objectifs assignés au bloc d’entraînement en question. Ces exercices sont disposés dans la séance suivant un ordre méthodologique prenant en considération les besoins réels du sportif, ses capacités et ses aptitudes, types d’exercice, ainsi que les circonstances et les moyens disponibles. La récupération du sportif durant la séance d’entraînement doit être prise en considération en incluant des temps de récupération entre les séries d’un même exercice et entre les exercices eux-mêmes. Cet agencement s’effectue grâce à un savoir et un savoir-faire qui relève de la méthodologie de l’entraînement.
Afin de programmer une séance d’entraînement, l’entraîneur doit considérer les aspects suivants :
– Théorique : données théoriques et scientifiques relatives à l’activité physique considérée, et qui vont servir de matière première pour la détermination d’une stratégie de travail.
– Pratique : niveau actuel et besoins réels du sportif par rapport à un objectif déterminé (compétition, perte ou gain de poids, santé…etc.).
– Méthodologique : méthodes, techniques d’entraînement.
– Technologique : équipements, matériel et exercices sportifs.
Une programmation basée sur l’évaluation de la variabilité de l’athlète
L’adaptation intelligente du programme d’entraînement doit se baser sur la constatation des signes de fatigue chronique ou de surentraînement car une planification qui écrase l’athlète et le conduit à une fatigue chronique est beaucoup moins utile qu’une bonne période de repos.
C’est dans cette optique que le modèle cybernétique de planification se veut équilibré et respecte l’alternance travail / repos. Par conséquent il faut avoir toujours à l’esprit que l’entraînement ne représente qu’une forme de stimulus destinée à changer l’état actuel de l’organisme afin de l’amener en dehors de sa zone de confort afin de déclencher les processus d’adaptation et d’anabolisme, cela développera la qualité du métabolisme et l’adaptera aux nouvelles exigences que lui impose l’entraînement (c’est à dire le stimulus). Par ailleurs, il est tout à fait évident que la phase de récupération soit plus importante que la phase d’entraînement et le ratio temps de travail / Temps de repos doit être exploré chez chaque sportif de manière individuelle. Si par exemple un athlète effectue une séance d’entraînement en vue du développement de la force par pliométrie haute d’une durée d’une heure, physiologiquement il devrait récupérer en moyenne 48 heures pour pouvoir bénéficier de l’effet de surcompensation due à l’amélioration de la qualité du métabolisme en raison d’un stress appliqué lors de la séance d’entraînement. En revanche, il s’agit là d’un aspect théorique qui doit être adapté à la réalité du terrain par l’évaluation de la qualité du métabolisme. Ceci est tout à fait faisable aujourd’hui grâce aux nouvelles méthodes d’estimation du surentraînement et de la charge d’entraînement par l’analyse de la variabilité. Il devient inutile de parler de charge d’entraînement absolue et relative, d’autant plus qu’on n’a jamais su mesurer objectivement la charge d’entraînement relative et que la charge d’entraînement absolue ne sert à rien puisqu’elle est détachée du ressenti de l’athlète. La mesure régulière de la variabilité de l’athlète permet de résoudre définitivement la question de la charge d’entraînement. Ce concept étant dépassé, est entrain d’être remplacer par celui de la “difficulté de l’entraînement”. En dehors d’un éventuel effet nocif du programme d’entraînement sur la santé du sportif, l’objectif fixé est prioritaire et doit être considéré comme tel, même si la physiologie et la théorie sportive dit le contraire.
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