En réponse à l’exposition à un environnement nutritionnel maternel particulier, certains caractères acquis peuvent être transmis à la génération suivante par des mécanismes non-mendéliens (en absence de modification des séquences ADN).
Mais à côté des empreintes maternelles, existe-t-il une influence du métabolisme paternel ?
On dispose depuis peu d’éléments de réponse majeurs :
1/ Les anomalies du métabolisme énergétique paternel (diabète, obésité) provoquent des modifications similaires du phénotype métabolique dans la première génération (effet intergénérationnel) ;
2/ Ces modifications du phénotype sont transmissibles sur plusieurs générations (effet transgénérationnel) ;
3/ L’obésité ou le diabète paternel modifie l’épigénome (structure de la chromatine, méthylation de l’ADN, ARN non codants) du spermatozoïde ;
4/ Certains petits ARN spermatiques (tARN fragmentés ; miARN) sont les vecteurs de la transmission paternelle du risque d’intolérance glucidique chez les descendants.
Ces données sont majeures pour notre compréhension de l’étiologie et la pathogenèse des maladies métaboliques.
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