La parodontite est la sixième maladie la plus répandue dans le monde et la première cause de perte de dents chez les adultes.
L’accent étant mis sur la réponse inflammatoire/immunitaire dans la pathogenèse de la parodontite, il est indispensable d’évaluer les agents modulateurs de l’hôte. Les médicaments antirhumatismaux synthétiques et biologiques modificateurs de la maladie constituent une pierre angulaire du traitement des maladies inflammatoires.
Des études de cohorte prospectives récentes ont montré que les médicaments antirhumatismaux synthétiques modificateurs de la maladie amélioraient les paramètres cliniques parodontaux après un traitement parodontal non chirurgical chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde. Le traitement avec des anticorps monoclonaux humanisés recombinants contre le CD20 (rituximab) et le récepteur de l’IL-6 (tocilizumab), ce dernier faisant également l’objet d’essais cliniques pour le traitement de la pneumonie COVID-19, a entraîné une diminution de l’inflammation parodontale et une amélioration de l’état parodontal. Les études sur l’effet des inhibiteurs du TNF-α chez les patients atteints de parodontite ont donné des résultats contradictoires. Des données récentes suggèrent que les probiotiques apportent un bénéfice clinique anti-inflammatoire, tout comme les compléments alimentaires, tels que les acides gras n-3, lorsqu’ils sont associés à une thérapie parodontale. Les probiotiques réduisent la production de cytokines/chimiokines pro-inflammatoires en supprimant les voies NF-κB et favorisent l’accumulation de cellules T régulatrices. Il a été démontré que les statines, comme l’aspirine, ont des actions anti-inflammatoires et de préservation de l’os en régulant à la hausse la production de médiateurs spécialisés dans la résolution des problèmes (SPM). Actuellement, il n’y a pas suffisamment de preuves scientifiques pour justifier l’administration topique de statines ou de bisphosphonates en tant qu’adjuvants à la thérapie parodontale.
Les chercheurs présentent ici un examen critique des agents modulateurs de l’hôte les plus récents appliqués chez l’homme et des principales voies immunitaires qu’ils ciblent. Les preuves émergentes des nouveaux candidats médicaments, y compris les SPM et les inhibiteurs du complément, précédemment étudiés dans des modèles animaux et actuellement dans des essais cliniques chez l’homme, suggèrent la disponibilité future de stratégies thérapeutiques d’appoint pour la gestion de la parodontite.
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