L’effet d’une supplémentation en synbiotiques sur l’hypothyroïdie

Les scientifiques ont émis l’hypothèse qu’une supplémentation en synbiotiques pourrait moduler le microbiote intestinal et, par conséquent, améliorer l’état des patients atteints d’hypothyroïdie.

Cinquante-six patients adultes atteints d’hypothyroïdie ont été recrutés pour cet essai clinique randomisé, en double aveugle et contrôlé par placebo. L’intervention consistait en 10 semaines de synbiotique (500 mg de probiotiques 109 CFU/g plus fructo-oligosaccharide, n = 28) comparé à un placebo (lactose, stéarate de magnésium, talc et dioxyde de silicium, n = 28). La randomisation et l’affectation aux groupes d’essai ont été effectuées à l’aide de séquences de numéros aléatoires tirées de https://sealedenvelope.com/. Les résultats primaires étaient l’hormone thyréostimulante (TSH) et la thyroxine libre (FT4) sériques, et les résultats secondaires étaient la dépression, la qualité de vie et la pression artérielle (PA). Les valeurs P< 0,05 ont été considérées comme statistiquement significatives.

L’analyse des 51 patients qui ont terminé l’essai a montré que la TSH et la dépression (p> 0,05) n’ont pas changé de manière significative, tandis que la FT4 sérique a augmenté de manière significative dans les deux groupes (p = 0,03 et p = 0,02 dans le symbiotique et le placebo respectivement). Une diminution significative de la PA systolique n’a été observée que dans le groupe symbiotique (p = 0,05). Des améliorations significatives ont été observées dans différents domaines et secteurs de la qualité de vie dans l’analyse brute et ajustée, y compris la santé mentale perçue (p = 0,02), la douleur corporelle (p = 0,02), la perception de la santé générale (p = 0,002) et le bien-être (p = 0,002), qui étaient significativement plus élevés dans le groupe synbiotique.

Une supplémentation de dix semaines en synbiotique n’a pas eu d’effet favorable sur la dépression et la TSH, mais elle a amélioré la pression artérielle et la qualité de vie des patients atteints d’hypothyroïdie. D’autres essais sont nécessaires pour confirmer ou infirmer ces résultats.

Source :https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0277213

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