Le rôle de l’ocytocine dans la régulation du comportement appétitif, du poids corporel et de l’homéostasie du glucose.


L’obésité et ses complications associées ont atteint des proportions épidémiques aux États-Unis et dans le monde entier, soulignant la nécessité de nouveaux traitements plus efficaces.

Alors que le neuropeptide oxytocine (OXT) est bien connu pour ses effets périphériques sur le comportement en matière de reproduction, la libération d’OXT par les somatodendrites et les terminaisons axonales du système nerveux central (SNC) est également impliquée dans le contrôle du contrôle du bilan énergétique. Dans cette revue, nous résumons les données historiques mettant en évidence les effets de l’OXT exogène en tant que régulateur à court terme de la consommation alimentaire d’une manière spécifique au contexte et aux populations de récepteurs susceptibles d’atténuer ces effets. Nous décrivons également ce que l’on sait sur le rôle physiologique de l’OXT endogène dans le contrôle du bilan énergétique et si les niveaux sériques et cérébraux de l’OXT se rapportent à l’obésité de manière cohérente sur tous les modèles animaux et chez les humains obèses. Nous décrivons des données récentes sur l’efficacité de l’administration chronique d’OXT par le SNC pour réduire la prise de nourriture et le gain de poids ou pour provoquer une perte de poids chez les souris et les rats obèses induits par le régime alimentaire (DIO) et génétiquement obèses. Il est d’importance clinique de constater que les traitements chroniques centraux et périphériques OXT entraînent une perte de poids chez les modèles animaux obèses dont la signalisation à la leptine est altérée à des doses non associées à une maladie viscérale, à la tachyphylaxie ou à des effets cardiovasculaires indésirables. De plus, ces résultats ont été en grande partie récapitulés après un traitement sous-cutané ou intranasal chronique chez les primates non humains DIO (singes rhésus) et les humains obèses, respectivement. Nous identifions également des mécanismes plausibles qui contribuent aux effets de OXT sur le poids corporel et à l’homéostasie du glucose chez les rongeurs, les primates non humains et les humains. Nous concluons en décrivant les défis qui restent à relever pour que les traitements à base d’OXT soient utilisés comme stratégie à long terme pour traiter l’obésité chez l’homme.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *