Le potentiel des biomarqueurs salivaires de l’état nutritionnel et de l’apport alimentaire : une revue systématique

Explorer si les biomarqueurs salivaires nutritionnels pourraient être utilisés pour faciliter l’évaluation de l’état nutritionnel et/ou soutenir les méthodes traditionnelles d’évaluation diététique des patients.
Des recherches ont été effectuées dans quatre bases de données électroniques : MEDLINE, EMBASE, Scopus et Web of Science. Les registres d’essais (c’est-à-dire Cochrane), la littérature grise et les listes de référence ont été consultés.
Les études qui ont mesuré les biomarqueurs salivaires nutritionnels liés à l’état nutritionnel et/ou aux résultats de la prise alimentaire ont été incluses. Aucune restriction concernant l’âge des participants, la conception de l’étude, la date de publication, le contexte ou l’état de santé. Les études sur les animaux, les études en langue non anglaise, les commentaires et les résumés de conférence ont été exclus.
Les titres et les résumés des études ont été examinés (n = 7982), les textes intégraux évalués (n = 176) et 85 études ont été incluses dans une synthèse narrative. Les biomarqueurs salivaires les plus prometteurs pour l’état nutritionnel sont les suivants : le glucose, dont les taux salivaires et sériques sont positivement corrélés chez les personnes atteintes de diabète de type 2 (DT2), des taux salivaires de calcium plus élevés chez les femmes post-ménopausées en général et plus particulièrement chez celles dont la densité minérale osseuse (DMO) est plus faible, et la vitamine D salivaire pour évaluer le statut en vitamine D chez les volontaires sains. Une capacité antioxydante totale (TAC), des nitrates/nitrites et des fluorures salivaires plus élevés ont été observés en cas d’apport alimentaire accru en antioxydants, nitrates/nitrites et fluorures, respectivement. Une méta-analyse a révélé un taux moyen de glucose salivaire significativement plus élevé (n = 12) chez les personnes atteintes du DT2 par rapport aux témoins sains, mais l’hétérogénéité était importante (I2=94%) et des signes de biais de publication ont été constatés.
Les biomarqueurs salivaires les plus prometteurs identifiés dans cette revue systématique étaient le glucose, la vitamine D, le calcium, le TAC, le nitrate/nitrite et le fluorure. Cependant, ces résultats sont basés sur un petit nombre d’études de qualité variable, dont beaucoup ne comportaient pas d’évaluation de la performance du test salivaire.
À l’heure actuelle, les biomarqueurs salivaires nutritionnels ne peuvent pas être utilisés seuls pour évaluer l’état nutritionnel ou l’apport alimentaire. Il est nécessaire de poursuivre les recherches sur les biomarqueurs salivaires nutritionnels les plus prometteurs.
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