L’alimentation pendant la grossesse : les aliments ultra-transformés et le potentiel inflammatoire de l’alimentation

Cette étude visait à évaluer l’association entre la consommation alimentaire des femmes enceintes en fonction du degré de transformation industrielle et l’indice inflammatoire alimentaire ajusté à l’énergie (E-DII).
Il s’agit d’une étude transversale portant sur 237 femmes en période de post-partum immédiat, âgées de 19 à 43 ans. Des informations sociodémographiques, anthropométriques et de consommation alimentaire liées à la période de gestation ont été recueillies. Un questionnaire semi-quantitatif sur la fréquence des aliments a été utilisé pour déterminer la contribution de chaque catégorie de transformation alimentaire à la consommation énergétique. Le calcul du score E-DII (divisé en quartiles) a pris en compte 27 paramètres alimentaires. Les tests de Kruskal-Wallis, Mann-Whitney, Chi-carré et les modèles de régression logistique multinomiale ordinale ont été utilisés.
L’augmentation de l’E-DII était associée à une augmentation de la consommation d’aliments ultra-transformés [Quartile 1 (Q1) : 10,42% (0,00-44,63) < Quartile 4 (Q4) : 34,17% (2,72-74,90), p <0,001] et à une réduction de la consommation d’aliments non transformés et peu transformés [Q1 : 64,59% (34,08-88,32) > Q4 : 44,64% (16,15-70,59), p <0,001]. Dans le modèle de régression final, les femmes classées dans le quatrième quartile (le plus pro-inflammatoire) étaient plus susceptibles d’avoir une consommation plus élevée de produits ultra-transformés (odds ratio [OR] 1,15 ; intervalle de confiance à 95 % [IC] 1,10-1,20) et transformés (OR 1,07 ; IC à 95 % 1,02-1,13). Il n’y avait pas d’association avec les informations sur la gestation, la sociodémographie et l’état nutritionnel de la mère.
L’augmentation de la consommation d’aliments ayant un degré de transformation plus élevé est associée à un potentiel plus pro-inflammatoire du régime alimentaire maternel.
Source :
Diet during pregnancy: ultra-processed foods and the inflammatory potential of diet – ScienceDirect