Il existe différents types d’ail, notamment l’ail à col dur et l’ail à col mou. L’allicine (2-propénéthiosulfinate d’allyle ou thiosulfinate de diallyle) est le composé responsable des nombreuses propriétés de l’ail pour la santé.
Elle est essentiellement présente dans les préparations d’ail cru, initialement sous forme d’alliine. Ce n’est en effet qu’après avoir mâché (ou écrasé) l’ail qu’une enzyme également présente dans le végétal (l’allinase) va permettre de transformer l’alliine en allicine… Vous l’aurez donc compris, l’idéal est de consommer l’ail cru et de bien le mastiquer si vous le tolérez au niveau digestif (et votre conjoint(e) par la même occasion) !
Ail et prévention cardio-vasculaire :
L’ail est particulièrement connu pour être efficace dans le cadre de prévention des maladies cardiovasculaires, à juste titre. De nombreuses publications scientifiques appuient en effet cette hypothèse, notamment en démontrant une réduction du taux plasmatique de cholestérol et de triglycérides, une baisse de la tension artérielle et d’une manière générale, une prévention de l’athérosclérose à l’origine de l’infarctus du myocarde. L’allicine inhibe en effet l’agrégation plaquettaire et augmente l’activité fibrinolytique
Ail et lutte contre les infections:
L’ail est reconnu depuis des siècles par la médecine naturelle pour être un puissant agent antibactérien. Pasteur aurait d’ailleurs publié à propos de ces propriétés dès 1858. L’allicine et l’ajoene issus de l’ail ont démontré un intérêt thérapeutique contre de nombreuses bactéries (Salmonella, Escherichia coli, Pseudomonas, Proteus, Staphylococcus aureus, Klebsiella, Micrococcus, Bacillus subtulis, Clostridium, Mycobacterium et Helicobacter), notamment en luttant contre les entérobactéries au profit des bactéries bénéfiques du microbiote intestinal. Ces propriétés seraient dues à l’allicine et à son activité inhibitrice contre certaines enzymes dites sulfhydryles
La consommation quotidienne d’ail engendre une augmentation du nombre total de globules blancs et une meilleure capacité de la moelle osseuse à produire les cellules immunitaires (étude réalisée chez l’animal)
Cette propriété, liée au composé organo-soufré de l’ail (OSC), piège les agents pro-oxydants et prévient la formation de messagers pro-inflammatoires en interagissant avec les enzymes contenant du soufre
L’ail est également reconnu pour ses propriétés antifongiques. Le diallyl trisulfure, un autre des composants de l’ail, présenterait une action efficace notamment contre la méningite à Cryptocoques, Aspergillus et Candida albicans .