La résistance à l’insuline vasculaire est-elle une étape précoce de la résistance à l’insuline du corps entier induite par le régime alimentaire ?

Il est de plus en plus évident que le flux sanguin microvasculaire (capillaire) des muscles squelettiques joue un rôle important dans le métabolisme du glucose en augmentant l’apport de glucose et d’insuline aux myocytes. Ce processus est altéré chez les personnes insulinorésistantes. Des études suggèrent que chez les rongeurs résistants à l’insuline induite par le régime alimentaire, le flux sanguin microvasculaire du muscle squelettique médié par l’insuline est altéré après une alimentation riche en graisses de courte durée, et ce avant le développement de la résistance à l’insuline des myocytes ou du corps entier. Ces données suggèrent que l’altération du flux sanguin microvasculaire des muscles squelettiques est une étape vasculaire précoce avant l’apparition de l’insulinorésistance. Cependant, les preuves de cette hypothèse manquent encore chez l’homme. Dans cette revue, nous résumons ce que l’on sait de l’alimentation à court terme riche en calories et/ou en graisses chez l’homme. Nous explorons également certaines études animales afin d’identifier les mécanismes potentiels. Nous discutons des orientations futures visant à mieux comprendre les mécanismes vasculaires “précoces” qui conduisent à l’insulinorésistance, car cela permettra un dépistage et une intervention beaucoup plus précoces pour aider à prévenir le diabète de type 2.