“Cancer et approche nutritionnelle
La prise en charge nutritionnelle fait partie intégrante des soins oncologiques.
L’approche nutritionnelle précoce et efficace, donc la préservation de l’état nutritionnel du patient permettent d’optimiser la réponse aux traitements et d’améliorer sa qualité de vie.
La démarche de changement
Dès le début de sa prise en charge, le patient doit être sensibilisé aux troubles susceptibles de s’inviter insidieusement dans son quotidien et qui peuvent conduire rapidement à la dénutrition, même chez un sujet en surpoids.
Si le patient est convaincu que les mesures proposées amélioreront son bien-être et que sa confiance en est renforcée, il entrera dans une dynamique d’acceptation et suivra les conseils formulés. Le meilleur témoin d’une bonne observance des mesures hygiéno-diététiques est de réussir à maintenir le poids habituel ou tout au moins de contenir la perte de poids déjà enclenchée via la cachexie cancéreuse.
Toutefois, les choses ne sont pas si simples qu’il y paraît. Les résultats de l’enquête NEODIA sur 197 malades traités depuis au moins six mois [13], qui ont conduit à créer le site internet Vite fait Bienfaits en 2015, montrent que 69,5 % d’entre eux reçoivent positivement l’idée de s’inscrire à un atelier éducatif. Si nous regardons plus en détails, 75 % des hommes refuseraient de venir, alors que 83 % des femmes malades accepteraient. Seuls 64 % des patients interrogés qui conviendraient rétro spectivement d’y participer, ressentant ou non des effets indésirables dans leur parcours actuel de soins, n’hésiteraient pas à s’y engager dès l’annonce de la maladie. Les 36 % restants préféreraient attendre la survenue de symptômes pour potentiellement s’y inscrire. Ce dernier point de vue est émis majoritairement et assez logiquement par des personnes n’ayant pas connu d’effet secondaire, mais aussi par des malades en ressentant. Ce type d’ateliers est maintenant dispensé dans de multiples centres hospitaliers et associations [14].”
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