Inégalités sociales et disparités nutritionnelles : le lien entre obésité et COVID-19


Des études de cohorte, des audits cliniques de patients atteints de COVID-19 à l’hôpital et des dossiers de soins primaires de routine ont fourni des indications fondées sur des preuves concernant la relation entre l’excès de poids, l’obésité et les COVID-19. L’objectif de cette revue générale est de mettre en évidence la relation entre la qualité nutritionnelle et les inégalités sociales liées à la COVID-19, à l’obésité et à l’infection par le SRAS-CoV-2.

Seuls les articles publiés de 2008 à aujourd’hui ont été inclus dans la recherche afin de présenter une image actualisée du sujet. La recherche d’études publiées a été effectuée en février 2021 dans les bases de données scientifiques PubMed (MEDLINE). Les termes utilisés pour la recherche étaient “COVID-19”, “Obesity”, “Disparities”, “Nutritional inequalities”, “Chronic degenerative non-communicable diseases” et “review” OR “systematic review” OR “meta-analysis” séparés par l’opérateur booléen AND.

1874 revues ont été trouvées, mais seulement 99 ont répondu à l’objectif. Les patients obèses ou dysmétaboliques sont ceux qui ont eu une évolution plus défavorable de la maladie après le COVID-19. Ces données ont été observées non seulement chez les Chinois et les Caucasiens, mais aussi et surtout chez les Africains, les Afro-Américains, les Latinos et les autochtones. Les mécanismes plausibles pour expliquer l’association entre l’obésité et les résultats de COVID-19, comprenaient le rôle de l’excès de tissu adipeux sur la fonction respiratoire, le dysfonctionnement métabolique, le système cardiovasculaire, la réponse inflammatoire accrue et la réponse altérée à l’infection.

Aujourd’hui, les maladies dégénératives chroniques non transmissibles (MDCN) sont responsables de 70% des dépenses de santé publique et touchent 30% de la population (une ou plusieurs maladies chroniques). Malheureusement, étant donné l’urgence sanitaire due au SRAS-CoV-2, les maladies infectieuses sont actuellement plus au centre de l’attention. Or, la propagation des maladies infectieuses transmissibles et des MDC est facilitée dans les situations de disparité sociale. En effet, dans les pays les plus pauvres, les taux de malnutrition sont les plus élevés et il y a un plus grand risque de contracter des infections virales, ainsi que, paradoxalement, un risque de comorbidité, en raison de l’accès à des aliments moins chers et qualitativement pauvres, à forte densité calorique

Source :
Social inequalities and nutritional disparities: the link between obesity and COVID-19 – PubMed (nih.gov)

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