Les cancers de la tête et du cou, ainsi que les effets secondaires
reliés à leurs traitements, prédisposent les patients à la malnutrition.
Celle-ci représente une
cause importante de morbidité et mortalité. Cependant, des incertitudes persistent quant à son
impact sur la qualité de vie.
Objectif: L’objectif de cette étude est d’évaluer le statut nutritionnel des patients
traités pour un carcinome épidermoïde de la tête et du cou ainsi que leur impact sur la qualité
de vie à quatre mois et un an après leur diagnostic.
Méthodes: Les données de statut nutritionnel, tel que mesurées par l’IMC, la perte de
poids, l’albumine et la pré-albumine, ont été collectées avant le début des traitements. La
qualité de vie a été évaluée prospectivement à l’aide du questionnaire University of
Washington Quality of Life Questionnaire, à trois occasions : avant le début du traitement,
quatre mois plus tard et à un an. Un total de 155 patients traités pour un carcinome
épidermoïde de la tête et du cou ont été examinés à partir de cette banque de données
prospectives. Une régression linéaire multiple a été utilisée pour l’analyse statistique.
Résultats: Avec ajustement pour l’âge, le sexe, le stade de cancer, le type de
traitement, les comorbidités et la qualité de vie prétraitement, un plus faible IMC est associé
avec une moins bonne qualité de vie globale à un an après le diagnostic (p=0,03). Aucune
association n’a été démontrée entre les marqueurs nutritionnels et la qualité de vie à quatre
mois après le diagnostic.
Conclusion: L’évaluation du statut nutritionnel est une composante essentielle des
soins des patients atteints de cancers de la tête et du cou, puisque la malnutrition est corrélée à
une moins bonne qualité de vie à long terme.