Objectif : Une faible consommation de fruits et légumes est liée à un risque accru de décès par maladie vasculaire et par cancer.
Les bienfaits de la consommation de fruits et légumes sont attribués en partie aux antioxydants, aux vitamines et aux substances phytochimiques. Il reste à déterminer si l’augmentation de la consommation a un impact sur les marqueurs de la maladie. Cette étude vise à déterminer si l’augmentation de la consommation quotidienne de fruits, légumes et jus de fruits, d’une consommation faible (environ 3 portions) à une consommation élevée (environ 8 portions), a un impact sur les biomarqueurs nutritionnels et cliniques. Les obstacles à la réalisation des apports recommandés en fruits et légumes sont également étudiés.
Méthode : Dans le cadre d’un essai clinique randomisé, les participants [19 hommes et 26 femmes (39-58 ans)] ayant déclaré une faible consommation de fruits, de jus et de légumes (

portions/jour) ont été répartis au hasard pour suivre soit leur régime alimentaire habituel, soit un régime complété par 480 g supplémentaires de fruits et légumes et de jus de fruits (300 ml) par jour pendant 12 semaines. Les biomarqueurs nutritionnels (vitamine C, caroténoïdes, vitamines B), la capacité antioxydante et la stabilité génomique ont été mesurés avant l’intervention, à 4, 8 et 12 semaines tout au long de l’intervention. Des échantillons ont également été prélevés après l’intervention, après une période d’élimination de 6 semaines. Le glucose, l’homocystéine, les lipides, la pression sanguine, le poids et la rigidité artérielle ont également été mesurés. La consommation de fruits, de jus de fruits et de légumes a été réévaluée 12 mois après la réalisation de l’étude et un questionnaire a été élaboré pour identifier les obstacles à une alimentation saine.
Résultats : La consommation a augmenté de manière significative dans le groupe d’intervention par rapport aux témoins, atteignant 8,4 portions/jour après 12 semaines. Les taux plasmatiques de vitamine C (35 %), de folates (15 %) et de certains caroténoïdes [α-carotène (50 %) et β-carotène (70 %) et lutéine/zéaxanthine (70 %)] ont augmenté de manière significative (P < 0,05) dans le groupe d’intervention. Il n’y a pas eu de changements significatifs dans la capacité antioxydante, les dommages à l’ADN et les marqueurs de la santé vasculaire. Les obstacles à la réalisation des apports recommandés en fruits et légumes mesurés 12 mois après la période d’intervention étaient la quantité, l’inconvénient et le coût.
Conclusion : Bien que l’augmentation de la consommation de fruits, de jus et de légumes augmente le niveau circulant de nutriments bénéfiques chez les sujets sains, une intervention de 12 semaines n’a pas été associée à des effets sur le statut antioxydant ou les dommages à l’ADN des lymphocytes.
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