Corrélation entre l’obésité, les habitudes alimentaires et la pression sanguine et l’acide urique

Les taux de prévalence de l’hyperuricémie et de la goutte sont en augmentation. Les études cliniques des facteurs de risque liés à l’hyperuricémie contribuent à la détection précoce, à la prévention et à la gestion de l’hyperuricémie et de la goutte. Des recherches en cours examinent l’association de l’obésité, des habitudes alimentaires et de la pression artérielle (PA) avec l’acide urique sérique (sUA).
Une étude transversale a été menée sur la base de la National Health and Nutrition Examination Survey. Les expositions comprenaient l’indice de masse corporelle (IMC), les habitudes alimentaires et la pression artérielle. La variable de résultat était le niveau de sUA. Les modèles de régression linéaire multivariés pondérés et les ajustements de courbes lisses ont été utilisés pour évaluer l’association de l’IMC, des habitudes alimentaires et de la pression artérielle avec l’ASU.
Il y avait une corrélation significativement positive entre l’IMC et le sUA (β = 0,059, IC 95 % : 0,054 à 0,064, P < 0,00001). Les individus en surpoids et obèses avaient des niveaux de sUA plus élevés que ceux ayant un IMC normal (β = 0,451, IC 95 % : 0,357 à 0,546, P < 0,00001 ; β = 0,853, IC 95 % : 0,760 à 0,946, P < 0,00001 ; respectivement). L’apport énergétique alimentaire était positivement corrélé à la sUA (β = 0,000, IC 95 % : 0,000 à 0,000, P = 0,01057). L’apport alimentaire en glucides et en fibres était négativement corrélé avec l’ASU (β = – 0,001, IC à 95 % : – 0,002 à – 0,000, P < 0,00001 ; β = – 0,008, IC à 95 % : – 0,011 à – 0,004, P = 0,00001 ; respectivement). De plus, la PA systolique était positivement corrélée à la sUA (β = 0,006, IC 95 % : 0,003 à 0,009, P = 0,00002). Cependant, aucune différence statistique n’a été trouvée concernant les associations entre l’apport alimentaire en sucres totaux, en protéines, en graisses totales, en cholestérol et la PA diastolique avec la sUA.
L’enquête transversale actuelle d’un échantillon national représentatif de participants américains a montré que l’IMC, l’apport énergétique alimentaire et la pression artérielle systolique étaient positivement corrélés avec les niveaux de sUA ; l’apport en glucides alimentaires et en fibres était négativement corrélé avec les niveaux de sUA. Ces résultats pourraient être utiles pour la gestion et le traitement de l’hyperuricémie et de la goutte.
source :https://bmcendocrdisord.biomedcentral.com/articles/10.1186/s12902-022-01112-5