Association entre la fréquence de consommation d’aliments épicés et l’hypertension artérielle

L’hypertension est un facteur de risque connu pour de multiples maladies chroniques. La littérature existante sur l’association entre la fréquence de consommation d’aliments épicés et l’hypertension présente des résultats mitigés.
Les analyses sont basées sur l’ensemble des données de base de Tongxiang de l’étude prospective China Kadoorie Biobank, y compris les données des questionnaires électroniques, les mesures physiques et la collecte d’échantillons sanguins. Un total de 53 916 participants âgés de 30 à 79 ans ont été inclus dans l’analyse finale. Une régression logistique multivariable a été utilisée pour estimer l’association entre la consommation d’aliments épicés et l’hypertension, et une régression linéaire multiple a été effectuée pour explorer l’association entre la consommation d’aliments épicés et la pression artérielle systolique et diastolique.
Sur les 53 916 participants, 23 921 présentaient une hypertension prévalente. 12,3 % des participants ont déclaré consommer des aliments épicés chaque semaine. Chez les femmes, après ajustement en fonction du statut sociodémographique, des facteurs liés au mode de vie, de l’IMC, du tour de taille, de la durée du sommeil et du ronflement, par rapport aux femmes n’ayant jamais consommé de nourriture épicée, les rapports de cotes (IC 95 %) pour l’hypertension étaient de 1. 02 (0,96-1,08), 0,90 (0,79-1,01) et 0,88 (0,78-0,99), respectivement, pour les femmes qui consommaient des aliments épicés moins d’une fois par semaine, 1 à 2 fois par semaine et ≥ 3 fois par semaine (Ptrend = 0,04). Les odds ratios correspondants pour les hommes étaient respectivement de 1,02 (0,95-1,09), 1,07 (0,95-1,20) et 0,91 (0,81-1,01) (Ptrend = 0,39). Chez les buveurs d’alcool actuels, par rapport aux participants n’ayant jamais consommé d’aliments épicés, le rapport de cotes (IC à 95 %) pour l’hypertension chez les participants consommant quotidiennement des aliments épicés était de 0,98 (0,80-1,20). Le chiffre correspondant pour les buveurs occasionnels était de 0,72 (0,62-0,84). L’association était plus forte chez les buveurs d’alcool non réguliers que chez les buveurs actuels (Phétérogénéité = 0,02).
En conclusion, la fréquence de consommation d’aliments épicés est inversement associée à l’hypertension chez les femmes, mais pas chez les hommes.