Anxiété, dépression et concentration chez les survivants du cancer

Le cancer est une maladie qui affecte non seulement la santé physique des individus, mais aussi leur bien-être mental et émotionnel. Dans une étude récente publiée dans le Journal of Cancer Survivorship, des chercheurs ont voulu étudier la prévalence de l’anxiété, de la dépression et des difficultés de concentration chez les survivants du cancer, ainsi que leur relation les uns avec les autres.
L’étude a utilisé les données de la National Health and Nutrition Examination Survey (NHANES) de 2015 à 2018, un échantillon national représentatif de 10 337 participants âgés de 18 à 79 ans. Les participants ont déclaré eux-mêmes leurs antécédents de cancer et leurs symptômes d’anxiété, de dépression et de difficultés de concentration.
Parmi les participants, 691 (6,7 %) ont déclaré avoir déjà reçu un diagnostic de cancer, avec un délai médian de 8 ans depuis le diagnostic. La prévalence de l’anxiété et de la dépression était similaire chez les participants avec et sans antécédents de cancer, soit 45,8 % contre 46,9 % et 19,7 % contre 20,0 %, respectivement. Cependant, les difficultés de concentration ont été signalées plus fréquemment par les personnes ayant des antécédents de cancer que par les autres, avec un rapport de cotes ajusté de 1,38.
Il est intéressant de noter que l’étude a révélé que la prévalence des symptômes de santé mentale n’était pas liée au temps écoulé depuis le diagnostic. L’anxiété et la dépression étaient fortement corrélées, tandis que les difficultés de concentration étaient modérément corrélées à l’anxiété et à la dépression.
Ces résultats soulignent l’importance de s’occuper non seulement de la santé physique, mais aussi de la santé mentale et émotionnelle des survivants du cancer. Les résultats suggèrent également que les survivants du cancer peuvent bénéficier d’interventions qui s’attaquent simultanément à ces trois symptômes.
Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour explorer la relation de cause à effet entre ces symptômes et leur sens de corrélation. Ces informations peuvent être utilisées pour cibler de manière appropriée les interventions et améliorer la qualité de vie des survivants du cancer.
Source :https://link.springer.com/content/pdf/10.1007/s00520-023-07710-w.pdf