Thérapie ciblée C3 dans la maladie parodontale : se rapprocher de la clinique

Le complément est un acteur clé de l’immunosurveillance et de l’homéostasie ; cependant, lorsqu’il est déréglé ou suractivé, le complément peut être le médiateur d’une inflammation pathologique.

La parodontite est une maladie inflammatoire chronique répandue dans les tissus des mammifères qui entourent et soutiennent les dents. Elle constitue un fardeau sanitaire et socio-économique important.
Des études cliniques ont montré que le complément est suractivé dans la parodontite et qu’il existe une corrélation entre l’inflammation parodontale et l’activation du complément.
L’implication du complément dans la pathogenèse de la parodontite a été démontrée dans des études précliniques sur des souris et des primates non humains, identifiant le C3 comme une cible potentielle d’intervention thérapeutique.
Un essai clinique de phase IIa, randomisé, contrôlé par placebo et en double aveugle, a montré que l’inhibition ciblée du C3 bloque l’inflammation gingivale chez les patients atteints de maladie parodontale.
Le complément joue un rôle clé dans l’immunosurveillance et l’homéostasie. Lorsqu’il est dérégulé ou suractivé, le complément peut devenir un effecteur pathologique, comme on le voit dans plusieurs troubles inflammatoires, dont les maladies parodontales. Récemment, des études corrélatives cliniques et des investigations mécanistes précliniques ont collectivement démontré que le complément est hyperactivé pendant la parodontite et que le ciblage de son composant central (C3) apporte un bénéfice thérapeutique chez les primates non humains (PNH). L’efficacité préclinique d’un candidat-médicament ciblant le C3, associée à d’excellents profils de sécurité et de pharmacocinétique, a permis son utilisation dans une récente étude clinique de phase IIa dans laquelle l’inhibition du C3 a permis de résoudre l’inflammation gingivale chez des patients atteints de parodontite. Nous pensons que l’intervention ciblant le C3 pourrait représenter une thérapie de modulation de l’hôte nouvelle et transformatrice méritant d’être étudiée plus avant dans des essais cliniques de phase III pour le traitement de la parodontite.
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