Lors du développement nutritionnel du syndrome métabolique, le métabolisme protéique est différemment affecté dans le foie et les muscles


On méconnait les altérations du métabolisme protéique tissulaire lors du développement nutritionnel du syndrome métabolique (SM), associant obésité et insulino-résistance.

Dans cette étude, en exploitant la variabilité interindividuelle de réponse métabolique à un régime gras et sucré, nous avons exploré les liens entre niveaux d’altérations métaboliques et de protéosynthèses tissulaires.
Les protéosynthèses hépatiques et rénales, mais pas musculaires ni intestinales, augmentent avec le score de SM, sous l’effet des altérations métaboliques et non de l’obésité. Ces différences pourraient s’expliquer par l’entrée de certains tissus en résistance anabolique : l’anabolisme protéique pourrait être d’abord stimulé dans tous les tissus lors de la phase précoce de développement de l’obésité et du SM, qui s’accompagne d’un gain de masses grasse et maigre, avant que l’insulino-résistance ne le limite dans certains tissus. Nous serions ici, à 4 mois d’induction, dans une phase intermédiaire du développement du SM où l’anabolisme protéique pourrait être toujours stimulé dans le foie mais plus dans les muscles et l’intestin, qui entreraient les premiers dans une phase de résistance anabolique.

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