Le rôle de la nutrition dans la polyarthrite rhumatoïde : Prévention et prise en charge


Les maladies auto-immunes telles que la polyarthrite rhumatoïde (PR) continuent de provoquer des handicaps à l’échelle mondiale, entraînant des lésions articulaires, une érosion osseuse, des douleurs intenses et des comorbidités associées telles que l’obésité, les maladies cardiovasculaires et le diabète. Les facteurs étiopathologiques contribuant au développement de la maladie sont complexes et impliquent des facteurs génétiques, hormonaux, immunologiques et environnementaux. La nutrition, en tant que facteur environnemental, a attiré beaucoup d’attention ces dernières années en raison de son potentiel à réduire le risque et à gérer les symptômes des maladies auto-immunes, y compris la PR. La présente étude fait le point sur les données épidémiologiques et cliniques établissant un lien entre la nutrition et l’apparition et la prise en charge de la PR, et fournit en fin de compte une pratique exhaustive fondée sur des données probantes et pertinente d’un point de vue clinique.

Les résultats de la recherche suggèrent que la nutrition pourrait agir comme un “déclencheur” chez les personnes susceptibles de présenter un risque accru de maladie, soit directement par l’apport de nutriments pro-inflammatoires, soit indirectement par l’augmentation du risque de comorbidités telles que l’obésité, qui augmentent elles-mêmes le risque de maladie. La tendance à l’augmentation de la prévalence des maladies auto-immunes telles que la polyarthrite rhumatoïde est également évidente en raison des facteurs environnementaux déclencheurs, notamment le stress, le tabagisme, la consommation excessive d’alcool et l'”hypothèse de l’hygiène”.

Bien que les conseils nutritionnels ne doivent pas se substituer au traitement pharmacologique, ils font partie de la prise en charge globale du patient et peuvent l’aider à participer activement à ses soins. Il est donc recommandé d’adhérer à un modèle alimentaire anti-inflammatoire, le régime méditerranéen (DM), avec une consommation accrue de poissons gras tels que le bar, la dorade, le saumon et les sardines, ainsi que d’aliments d’origine végétale. Le régime méditerranéen a été associé à une réduction de l’activité de la maladie et de la douleur chez les patients atteints de PR, ainsi qu’à une réduction du risque de développer d’autres maladies chroniques.

Les données existantes suggèrent que la nutrition joue un rôle à la fois dans l’apparition et la gestion de la maladie par le biais d’aliments/groupes d’aliments (anti)inflammatoires, de nutriments ou même, dans certains cas, de restrictions alimentaires. Cependant, la plupart des essais cliniques sont limités en termes de taille de l’échantillon, de durée et de possibilité d’aveugler les participants et les chercheurs, d’où le besoin évident d’études de meilleure qualité.

En conclusion, l’intérêt pour le rôle de l’alimentation dans la réduction du risque et la gestion des symptômes des maladies auto-immunes, y compris la PR, est croissant. La présente étude fournit une mise à jour des preuves épidémiologiques et cliniques établissant un lien entre la nutrition et l’apparition et la gestion de la PR, et fournit en fin de compte une pratique complète fondée sur des preuves et pertinente sur le plan clinique. Il est recommandé d’adopter un modèle alimentaire anti-inflammatoire avec une consommation accrue de poissons gras tels que le bar, la dorade, le saumon et les sardines, ainsi que d’aliments d’origine végétale, en complément du traitement médical. Toutefois, il est évident que des études de meilleure qualité sont nécessaires pour établir définitivement le rôle de la nutrition dans l’apparition et la gestion de la PR.

Source : https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S1568997223000678

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *