Le remplacement des acides gras saturés par des acides gras insaturés est bénéfique pour les métabolites du lipidome


Alors que nous continuons à étudier l’impact de l’alimentation sur notre santé, les scientifiques s’intéressent particulièrement aux effets du remplacement des acides gras saturés (AGS) par d’autres types d’acides gras sur le risque de développer une maladie cardiométabolique (CMD). Une étude récente menée par des chercheurs visait à examiner la relation entre différents types de graisses alimentaires et le lipidome plasmatique (une analyse complète des lipides dans le sang) en relation avec le risque de maladie cardiométabolique.

L’étude a porté sur un sous-groupe de l’essai contrôlé randomisé parallèle DIVAS (Dietary Intervention and Vascular function), composé de 113 participants, qui ont suivi trois régimes différents de 16 semaines enrichis en AGS, en acides gras monoinsaturés (AGMI) ou en un mélange d’AGMI et d’acides gras polyinsaturés (AGPI). En outre, une analyse lipidomique a été menée sur les données de l’étude de cohorte prospective EPIC-Potsdam (European Investigation into Cancer and Nutrition), qui comprenait 775 participants atteints de diabète de type 2 (DT2) et 551 atteints de maladies cardiovasculaires (MCV).

L’étude a montré que les interventions à haute teneur en acides gras insaturés (UFA) dans DIVAS ont conduit à une réduction des acides gras plasmatiques de la classe interne associés à un risque plus élevé de MCV, en particulier les glycérolipides et les sphingolipides contenant des SFA. En outre, certains sphingolipides et phospholipides ont été associés à des modifications des marqueurs de la fonction endothéliale et de la pression artérielle ambulatoire, tandis que des concentrations plus élevées de cholestérol à lipoprotéines de basse densité étaient caractérisées par des glycérolipides plasmatiques plus élevés contenant des acides laurique et stéarique. Toutefois, les résultats concernant le DT2 étaient moins clairs.

Ces résultats suggèrent que les métabolites lipidiques plasmatiques pourraient jouer un rôle médiateur dans l’association entre les graisses alimentaires et le risque de maladie cardio-vasculaire. D’autres recherches combinant des résultats interventionnels et observationnels permettront d’approfondir notre compréhension du rôle des graisses alimentaires dans l’étiologie des maladies cardio-vasculaires.

En résumé, cette étude enrichit nos connaissances sur les effets du remplacement des AGS alimentaires par des AGMI et des AGPI sur le lipidome plasmatique en relation avec le risque de DMC. Bien que les résultats soient prometteurs, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour comprendre pleinement les implications de ces résultats.

Source :https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0002916523463149?via%3Dihub

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