La supplémentation en gingembre n’augmente pas la dépense énergétique chez les femmes adultes

- La supplémentation en gingembre ne modifie pas la dépense énergétique au repos chez les femmes adultes.
- Une supplémentation en gingembre pendant trois mois ne modifie pas la composition corporelle des femmes adultes.
- La supplémentation en gingembre à long terme a des effets collatéraux légers.
Les composants alimentaires ayant des propriétés thermogéniques sont des agents anti-obésité prometteurs. Les composés bioactifs du gingembre (Zingiber officinale Rosc.) ont une partie vanillyl semblable à la capsaïcine, à laquelle on a attribué un effet thermogénique dans des études expérimentales précédentes. Cependant, les études menées chez l’homme n’ont évalué que l’effet thermogénique aigu du gingembre et ont montré des résultats contradictoires. Nous avons évalué l’effet de la consommation à long terme d’un extrait sec de gingembre sur la dépense énergétique au repos (REE) de femmes adultes présentant une forte adiposité corporelle. Il s’agit d’une analyse secondaire d’un essai clinique randomisé, en double aveugle, contrôlé par placebo (NCT02570633). Les participants âgés de 18 à 60 ans ont été répartis au hasard en deux groupes : (i) intervention (600 mg d’extrait de gingembre par jour) et (ii) placebo (cellulose). L’intervention a duré trois mois. Les mesures anthropométriques, la pression artérielle et l’ETR ont été évaluées à chaque visite. Soixante-six participantes (n=66) présentant une forte adiposité corporelle ont été incluses dans l’analyse [29 (20 – 55) ans ; IMC : 23,3 ± 2,7]) ; n=30 du groupe gingembre et n=36 du groupe placebo. Il n’y avait pas de différence significative entre les groupes en ce qui concerne les caractéristiques de base. Aucune différence n’a été observée pour l’interaction groupe x temps sur l’ETR. La composition corporelle et la pression artérielle ont suivi le même schéma (tous les P > 0,05). La consommation d’extrait de gingembre pendant trois mois n’a pas modifié l’ETR, les données anthropométriques et cliniques des femmes adultes présentant un excès d’adiposité.
Source :https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0899900722002167