La lombalgie, le mal du siècle

Vous ressentez une gêne fonctionnelle au niveau lombaire en se levant le matin, une douleur lorsque vous vous penchez en avant, lorsque vous vous asseyez peut être…il n’y a aucun doute votre colonne vertébrale souffre. La plupart des gens ne prennent pas soin de leurs dos, par ignorance ou simplement par négligence ils le soumettent aux pires postures, c’est alors que notre dos se manifeste par des douleurs plus ou moins vives mais la plupart du temps gênantes. Ces douleurs apparaissent généralement là ou notre colonne vertébrale supporte sa charge maximale: la colonne lombaire.
De quoi est constituée notre colonne vertébrale?
Notre dos est un incroyable support du reste de notre corps car il lui faut parfois des années de mauvais traitement et de négligence pour que les symptômes de sa souffrance jaillissent et ce n’est qu’à ce moment là que l’on se rend compte de l’utilité de son entretien. Il faut savoir que notre colonne vertébrale est formée par la superposition de 24 vertèbres dont: 7 cervicales, 12 dorsales et 5 lombaires, elle se termine par un os triangulaire : le sacrum qui lui-même s’achève par un cartilage minuscule : le coccyx, ces deux derniers correspondent à plusieurs vertèbres soudées les unes aux autres formant ainsi un bloc osseux. Entre une vertèbre et une autre s’insert une substance fibro-gélatineuse appelée disque intervertébral qui joue le rôle d’amortisseur de chocs et de pressions, le tout est lié par des ligaments qui assurent la cohésion et la stabilité de l’ensemble articulaire. Cette souffrance vertébrale, très souvent mécanique, est dû à un désordre dans l’unité vertébrale. Une unité vertébrale est constituée de deux vertèbres superposées, du disque intervertébral, des ligaments qui assurent la stabilité des deux vertèbres et des deux racines nerveuses qui émergent de part et d’autre d’une vertèbre.
Qu’est ce qui rend notre dos aussi résistant?
Vue de profile notre colonne vertébrale renferme 4 ondulations qu’on appelle courbures physiologiques, elles se sont formées au fur et à mesure que le développement anthropologique de l’être humain l’a transformé d’un quadrupède à un bipède. Nos courbures physiologiques ont un rôle éminent dans la statique du corps car sans ces dernières la résistivité de notre colonne vertébrale serait réduite de 50 fois.
Et pourtant notre dos paraît si fragile…!
En revanche si ces courbures sont perturbées par des postures contraignantes comme, par exemple, s’allonger sur un fauteuil pour regarder la télé ou porter une charge lourde d’un seul coté , la résistance du complexe statique baisse et par conséquent la pression augmente au niveau des zones à risque et tôt ou tard votre dos va craquer. On comprend vite qu’un sédentaire a autant de chance de souffrir d’un mal de dos qu’une personne qui manipule régulièrement de lourdes charges. D’autres causes encore moins fréquentes mais parfois graves telles des maladies infectieuses ou malignes peuvent prendre le tableau clinique d’une lombalgie, heureusement un lombalgique sur 200 est sujet à des pathologies sérieuses mais dans la plupart des cas la lombalgie est d’origine bénigne et régresse en quelques jours par la faculté qu’a l’organisme à s’autoréguler.
…une éducation vertébrale
En effet, les visites coûteuses chez plusieurs spécialistes pour trouver une thérapie qui “marchera peut être” laisse souvent le porte-monnaie allégé et le dos douloureux sans que la causes ne soient éclaircies. Sur ce point là les études scientifiques mettent le point sur la nécessité d’avoir une musculature abdominale et dorsale saine et tonique. Tous les facteurs déclenchant de la lombalgie connus jusqu’à présent (obésité, sédentarité, travaux de force, stress émotionnel…) provoquent une dystonie de la musculature abdomino-dorsale soit par manque d’activité physique ou alors par des tensions musculaires, source de dépense énergétique inutile, qui provoqueront aussitôt un relâchement de la sangle abdominale et de là un stress mécanique non négligeable au niveau des unités vertébrales lombaires. Avoir une ceinture abdominale tonique et une hygiène vertébrale adéquate permet de soulager son dos et surtout de le préserver, le kinésithérapeute doit apprendre à son patient le principe de l’économie articulaire pour que ce dernier puisse s’adapter facilement aux exigences de la vie courante sans user sa colonne vertébrale.
Une thérapie multidisciplinaire mais surtout d’ordre mécanique
Dans le cas d’un conflit disco-radiculaire le kinésithérapeute pourrait être amené à utiliser d’autres méthodes dites ” manœuvres de rééquilibrage discal”. Dans ce sens, la méthode Mc Kenzie convient très bien aux anomalies discales et intra-discales qui par un jeu de postures alternées réussit à soulager la tension du disque intervertébral sur la racine nerveuse, de même la traction lombaire pratiquée sur table peut être aussi bénéfique que des manipulations vertébrales. Ces traitements de fond seront associés à une physiothérapie ou une prescription médicale pour supprimer l’effet gênant de la douleur. Cependant, dans neuf cas sur dix la douleur disparaît à elle seule après un repos de quelques jours avec ou sans prise médicamenteuse. Il est toutefois déconseillé de se mettre au lit si la douleur est peu gênante car cela provoquerait un relâchement musculaire qui aggravera encore l’état du patient.
La thérapie du lombalgique se veut multidisciplinaire: kinésithérapeute, ergothérapeute, médecin, psychologue et éventuellement le chirurgien, tous sont invités à coopérer entre eux et à amener leur patient vers une véritable éducation vertébrale qui à elle seule peut éviter à ce dernier l’impotence et à la société des coûts trop onéreux.
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