La ghréline et ses analogues dans le traitement de l’anorexie et de la cachexie cancéreuse

La ghréline est une des neuro-hormones qui stimule l’appétit. Elle participe aussi à la régulation de la dépense énergétique et de l’anabolisme musculaire. Elle intervient dans la motricité digestive. Sa sécrétion par l’estomac et son action au niveau de l’hypothalamus pourraient être altérées par les cytokines pro-inflammatoires au cours de la cachexie cancéreuse. La supplémentation en ghréline dans les modèles animaux de cachexie cancéreuse réverse en partie ces phénomènes et améliore les ingesta ainsi que la masse musculaire des animaux. Cet effet bénéfique n’est pas retrouvé chez l’homme. Un analogue de la ghréline appelé anamoréline qui peut être être administré par voie orale a été testé chez les patients cachectiques. L’anamoréline améliore la masse musculaire et l’appétit mais est sans effet sur la fonction musculaire et la survie. L’association anamoréline, conseil diététique et activité physique adaptée pourrait être plus efficace sur l’état fonctionnel et la qualité de vie des patients cachectiques. Une prise en charge multimodale et précoce incluant la ghréline ou un de ses analogues doit être évaluée dans des grands essais contrôlés randomisés.
Sources et détails : https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0985056222000565