La créatine comme élément prometteur du régime préconceptionnel paternel


La fertilité masculine a diminué dans le monde entier au cours des dernières décennies, passant d’une question personnelle à un problème de santé publique. Il ne fait aucun doute qu’une réduction de la fertilité (souvent caractérisée par un faible nombre de spermatozoïdes ou une faible motilité) peut gravement menacer la santé reproductive et le cadre de vie à long terme.

Outre la découverte de l’étiologie actuellement inconnue de l’infertilité masculine moderne, la communauté scientifique et médicale est confrontée à un double défi : trouver un biomarqueur efficace de l’altération de la fertilité et explorer toute intervention susceptible d’améliorer la fertilité. Une pléthore de composés nutritionnels ont été reconnus comme des modulateurs possibles de la qualité du sperme, et des modèles alimentaires et des nutriments spécifiques semblent s’accompagner d’un risque moindre d’infertilité masculine. La créatine, un nutriment conditionnellement essentiel, a attiré l’attention en tant que candidat à la promotion de la fertilité masculine en raison de son rôle dans le métabolisme énergétique du sperme. Cette mini-revue décrit la bioénergétique des spermatozoïdes liée à la créatine, explore un lien entre les niveaux de créatine et la qualité du sperme chez l’homme, et examine de manière critique les preuves disponibles pour les études interventionnelles avec la créatine pour affecter la viabilité des spermatozoïdes.

En tant que cellules consommatrices d’énergie, les spermatozoïdes peuvent souffrir d’un métabolisme déficient de la créatine, un faible nombre de spermatozoïdes et une mauvaise motilité étant souvent associés à de faibles niveaux de créatine. Un apport complémentaire en créatine semble avoir un effet positif sur la qualité des spermatozoïdes dans des essais pilotes, ce qui suggère un potentiel d’utilisation de la créatine pour atténuer la sous-fertilité. Ceci s’accompagne d’un profil de sécurité favorable de la supplémentation en créatine rapporté dans la littérature scientifique et médicale jusqu’à présent, avec une supplémentation à court et à long terme (jusqu’à 30 g/jour pendant 5 ans) sûre et bien tolérée chez les individus en bonne santé et dans un certain nombre de populations de patients allant des nourrissons aux personnes âgées [45]. Cependant, pour être reconnue comme un composant fonctionnel d’un régime de préconception paternelle, la créatine alimentaire a un long chemin à parcourir qui devrait commencer par l’exploration de son intervention chez les hommes présentant une faible concentration de sperme.

Source :https://www.mdpi.com/2072-6643/14/3/586/htm

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