La consommation de thé pendant la période périconceptionnelle n’augmente pas de manière significative la prévalence des anomalies du tube neural

La consommation de thé peut potentiellement favoriser la prévalence des anomalies du tube neural (ATN), car les catéchines, principaux composants des polyphénols du thé, peuvent entraîner une déplétion du folate biodisponible. De nombreuses études épidémiologiques ont exploré l’association entre la consommation de thé et le risque d’ATN, mais les résultats sont contradictoires. Cette revue systématique et cette méta-analyse ont examiné l’association entre la consommation de thé et l’ATN. Nous avons émis l’hypothèse que la consommation de thé pendant la période périconceptionnelle favoriserait de manière significative la prévalence des ATN. Trois bases de données électroniques (PubMed, Web of Science et Embase) ont été consultées depuis leur création jusqu’au 14 juillet 2021. Les odds ratios (OR) regroupés, avec les intervalles de confiance (IC) à 95 % correspondants, ont été obtenus à l’aide de modèles à effets aléatoires. Des analyses de sous-groupes ont été réalisées pour explorer les facteurs de confusion potentiels. En outre, une analyse dose-réponse a été réalisée pour examiner plus en détail l’association entre la consommation de thé et l’ATN. Sept articles comportant neuf études ont permis de recenser 2 834 cas et 19 924 participants. Les résultats ont montré que la consommation de thé pendant la période périconceptionnelle n’augmentait pas de manière significative la prévalence des ATN (OR, 1,37 ; IC à 95 %, 0,96-1,95 ; P=0,08). Ce résultat était cohérent avec l’évaluation de trois sous-types d’ATN : anencéphalie (OR, 1,36 ; IC à 95 %, 0,84-2,20 ; P=0,22), spina bifida (OR, 1,51 ; IC à 95 %, 0,84-2,72 ; P=0,17) et encéphalocèle (OR, 0,99 ; IC à 95 %, 0,46-2,15 ; P=0,98). En outre, une association dose-réponse significative entre la consommation de thé et le risque d’ATN n’était pas évidente (P>0,05). Notre méta-analyse suggère que la consommation de thé par la mère pendant la période périconceptionnelle n’a pas augmenté de manière significative la prévalence des ATN. D’autres études sont nécessaires pour vérifier l’association entre la consommation de thé et la prévalence des ATN.