Incohérence du sommeil et marqueurs de l’inflammation

Dans cette étude, les chercheurs ont cherché à investiguer les liens potentiels entre les schémas de sommeil, en particulier l’incohérence du sommeil, et les marqueurs de l’inflammation systémique. Ils ont constaté que plus l’incohérence du sommeil était grande, plus les niveaux d’inflammation étaient élevés, en particulier chez les femmes. L’étude a observé que l’incohérence du sommeil et l’inflammation étaient fortement corrélées selon diverses mesures, ce qui indique des schémas physiologiques partagés.
Les chercheurs ont également discuté de l’importance de prendre en compte les facteurs démographiques et cliniques, tels que l’âge, le sexe, l’IMC, l’auto-évaluation de la santé et l’utilisation de médicaments, lors de l’examen de la relation entre l’incohérence du sommeil et l’inflammation. En ajustant pour ces facteurs, il a été révélé que certaines parties de l’association entre l’incohérence du sommeil et l’inflammation pouvaient être attribuées à ces différences démographiques et cliniques.
Diverses voies mécanistiques ont été proposées pour expliquer la relation entre l’incohérence du sommeil et l’inflammation. Par exemple, les perturbations du sommeil peuvent déclencher une réponse inflammatoire, et des schémas de sommeil incohérents peuvent aggraver cette réponse. L’étude suggère que le retour à un état d’homéostasie pendant certaines étapes du sommeil peut représenter une fonction physiologique liée aux niveaux d’inflammation.
L’étude a reconnu certaines limites, notamment la disponibilité uniquement de données transversales pour les marqueurs de l’inflammation et la nécessité de données plus complètes en séries temporelles pour capturer les changements dans les schémas de sommeil et les interventions potentielles. De plus, l’étude a souligné l’importance d’examiner d’autres sources d’incohérence du sommeil, telles que le décalage social horaire et les troubles du sommeil, et d’étudier la relation entre l’incohérence du sommeil et l’inflammation au fil du temps grâce à des études longitudinales.
Dans l’ensemble, l’étude a établi une relation significative entre l’incohérence du sommeil et l’inflammation, soulignant la pertinence de considérer l’incohérence du sommeil comme une approche significative pour comprendre les schémas de sommeil et leur impact potentiel sur le fonctionnement physiologique, en particulier dans le contexte de l’inflammation.
Source : https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fneur.2020.01042/full