Importance de la vitamine D produite par la peau par rapport à la vitamine D orale.


Depuis la découverte de la vitamine D, il est admis que son apport physiologique provient soit de l’alimentation, soit d’une synthèse endogène dans la peau exposée aux UV solaires. Pourtant, la vitamine D est un composant de très peu d’aliments et son apport en tant que nutriment naturel ne permet pas de maintenir un bon statut en vitamine D pour les populations humaines. Un aspect de la physiologie de la vitamine D qui a été ignoré est que les mécanismes de son transport et de son traitement à partir de ces deux sources sont très différents. Un apport excessif de vitamine D entraîne une toxicité hypercalcémique. Cependant, des expériences menées sur différentes espèces animales ont montré que l’apport à long terme de vitamine D par voie orale dans des quantités apparemment non toxiques provoque l’athérosclérose des grosses artères. Un mécanisme pour cette toxicité est proposé. D’autres stratégies visant à remédier à la carence généralisée en vitamine D par l’enrichissement des aliments devraient être envisagées à la lumière de l’angiotoxicité provoquée par la vitamine D orale dans les expériences sur les animaux.

Le traitement de la vitamine D produite par la peau a évolué de manière à la protéger contre une toxicité potentielle. En revanche, le maintien d’un statut adéquat par l’apport oral continu de vitamine D n’est une stratégie que depuis 100 ans. Ainsi, aucune adaptation protectrice contre une éventuelle toxicité de la vitamine D par cette voie, contrairement au traitement physiologique de la vitamine A, n’a eu le temps d’évoluer. Des études animales démontrent que le maintien à long terme du statut en vitamine D par l’apport oral de vitamine D peut être associé à une pathologie vasculaire. Il serait donc judicieux de développer des stratégies de population pour éviter cette toxicité potentielle de la vitamine D, qui utilisent la physiologie de la formation de la vitamine D dans la peau. L’une de ces stratégies pourrait être l’exposition contrôlée de la peau aux rayons UV dans la gamme de longueurs d’onde produisant de la vitamine D, soit 290-320 nm. Cependant, la logistique nécessaire pour organiser cette exposition à l’échelle d’une population, tout en évitant d’endommager les cellules cutanées, est un défi considérable. Une autre méthode pour obtenir de la vitamine D pourrait être l’administration transdermique, qui utiliserait les processus physiologiques de transport et de métabolisme qui ont évolué pour assurer un approvisionnement sûr de cette substance potentiellement toxique.

article complet par ici : https://www.cambridge.org/core/journals/journal-of-nutritional-science/article/physiological-significance-of-vitamin-d-produced-in-skin-compared-with-oral-vitamin-d/F91B8317B430A6B810D6D13B559B17D4

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *