Hydratation et dénutrition


Une alimentation équilibrée doit apporter des nutriments énergétiques, des nutriments structurels, des fibres alimentaires, et de l’eau. Beaucoup d’aliments contiennent en proportion variable ces éléments. Un repas équilibré doit les contenir tous, en fonction des besoins nutritionnels, qui sont différents selon l’âge, l’activité physique, ou l’état de santé des individus.

L’eau est indispensable à la vie [1]. Elle peut être apportée par les aliments riches en eau et par les boissons. Une privation totale d’eau est mortelle en quelques jours. Un déficit chronique altère la fonction rénale.

Quels sont les besoins en eau ?
Chez un adulte bien portant en situation normale à qui l’on fait un bilan entrées/sorties, on observe que l’eau de boisson est comprise entre 1 et 1,5 litres (L) par jour, que l’eau des aliments est comprise entre 0,5 et 1 L par jour, et que l’eau endogène (celle qui correspond à la consommation d’oxygène) est d’environ 200 à 300 mL par jour. Concernant les sorties, 100 mL environ par jour sont contenus dans les selles, 600 mL environ dans la vapeur d’eau de l’expiration, le reste des pertes étant

Quel est l’effet de la dénutrition sur les besoins en eau ?
La dénutrition en soi ne modifie pas les besoins en eau. Par contre, certaines causes de la dénutrition peuvent les modifier. Un patient anorexique qui mange peu mais qui tolère les boissons parviendra à s’hydrater normalement. Mais un patient dont la dénutrition est liée à un obstacle digestif, à des vomissements ou à des pertes digestives importantes (stomie, grêle court, diarrhées profuses), n’arrivera pas toujours à boire et/ou à absorber suffisamment d’eau pour équilibrer son bilan

Les différentes prises en charge de la dénutrition et leurs conséquences sur l’hydratation
La dénutrition liée à une maladie est une situation fréquente, environ 30 % des patients hospitalisés étant dénutris avec, bien sûr, des disparités selon les pathologies initiales. Retenons toutefois qu’aucune spécialité médicale ou chirurgicale n’est épargnée par la dénutrition.

La grande majorité des patients dénutris peut bénéficier d’un traitement diététique. Il s’agit des patients avec capacités digestives conservées mais qui souffrent d’anorexie ou de satiété précoce. Dans ce cas de

Quelques exemples concrets
Nourrir correctement un patient (dénutri ou non) nécessite donc pour chaque prescription de définir une cible calorique, une cible protéique, et une cible hydrique. Cette dernière peut varier en fonction des éventuelles pertes hydriques anormales. En outre, sa correction dépendra des capacités digestives d’absorption de l’eau :
• à titre d’exemple, un patient en post-accident vasculaire cérébral souffrant de trouble de la déglutition et en nutrition entérale à domicile durant une période de

En dehors de situations de restriction hydrique, le besoin en eau d’un individu, qu’il soit dénutri ou non, procède de la même démarche. Un besoin moyen de 2 L par jour environ chez l’adulte, auquel on rajoute les éventuelles pertes hydriques exceptionnelles. Si celles-ci existent, il faut alors s’interroger sur les capacités digestives à absorber un apport supplémentaire d’eau. Si la voie entérale est inefficiente, seul un apport parentéral (intraveineux, ou éventuellement sous-cutané) pourra

Source :https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S1957255722001304

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