Évaluation d’un programme de nutrition personnalisé, dans l’amélioration de la fragmentation de l’ADN spermatique chez l’homme hypofertile

L’infertilité représente un réel problème de santé publique.
En France 18 à 24 % des couples ne parviennent pas à concevoir après 12 mois d’arrêt de la contraception. Dans 40 % à 50 % des cas, l’homme est porteur de la cause principale ou contributive, dont une majorité avec une origine idiopathique. L’évolution des modes de vie et l’impact de l’environnement sont des facteurs régulièrement convoqués. Parmi ces facteurs, la nutrition constitue un élément essentiel, qui pourtant a été longtemps négligé dans la prise en charge médicale de l’infertilité. En effet, plusieurs études cliniques ont mis en évidence l’effet délétère de certains comportements alimentaires mais aussi qu’une alimentation adaptée permettait d’améliorer la fonction reproductive masculine. L’objectif de l’étude était d’associer un programme personnalisé de recommandations alimentaires en fonction du phénotype et du génotype du patient : analyse de 23 polymorphismes génétiques liés au métabolisme énergétique et de mode de vie ainsi que de moduler le stress oxydant par la prise d’un complément alimentaire adapté. L’effet de cette prise en charge sur la qualité spermatique a été évaluée en mesurant, en particulier, le taux de fragmentation de l’ADN spermatique
Ce travail original a permis d’observer qu’une alimention personnalisée tenant compte des caractéristiques des patients, en particulier le génotypage d’une vingtaine de gènes impliqués dans le métabolisme, permettait d’améliorer significativement la qualité spermatique. En outre, cette étude montre un impact intéressant d’une alimentation adaptée sur la composition corporelle. Une bonne observance et un fort taux de satisfaction des patients sont aussi constatés, corroborés par le bénéfice secondaire relevé sur la perte de poids et le remodelage corporel.