Consommation d’œufs et de cholestérol alimentaire et prévalence du syndrome métabolique : résultats d’une cohorte nationale basée sur la population

Bien que les directives diététiques chinoises (2016) aient supprimé les restrictions sur la consommation de cholestérol alimentaire, les preuves concernant la consommation d’œufs et de cholestérol alimentaire et les maladies cardiométaboliques sont incohérentes.

Les associations entre la consommation d’œufs et de cholestérol et le syndrome métabolique (MetS) dans les populations non occidentales sont encore peu documentées.
Objectif
Notre objectif était d’évaluer la consommation d’œufs et de cholestérol alimentaire en relation avec la prévalence du syndrome métabolique chez les participants à une étude nationale chinoise.
Conception
Cette étude transversale a utilisé les données de l’enquête sur la santé et la nutrition en Chine (1991-2009).
Participants/cadre
L’échantillon était composé de 8 241 adultes chinois en bonne santé (20 ans et plus).
Principaux critères d’évaluation
Les cas de MetS ont été définis selon les critères du National Cholesterol Education Program Adult Treatment Panel III.
Analyse statistique
Les moyennes cumulées de la consommation d’œufs et de cholestérol ont été calculées en fonction de 3 rappels alimentaires consécutifs de 24 heures dans chaque cycle d’examen. Des modèles de régression logistique ont été réalisés pour évaluer les associations avec la prévalence du MetS.
Résultats
Au total, 2 580 (31,3 %) participants ont été identifiés comme des cas de MetS en 2009. Après ajustement multivarié, la consommation totale d’œufs (>1 œuf/j) était associée à une probabilité de MetS supérieure de 20 % (odds ratio [OR] 1,20, IC 95 % 1,06 à 1,37 ; tendance P = 0,001) par rapport à la consommation de ≤1/2 œuf/j. En examinant les modes de cuisson, une association positive a été observée entre la consommation d’œufs frits et les probabilités de MetS (OR comparant la catégorie la plus élevée [>1/2 œuf/j] à la catégorie la plus basse [≤1/7 œuf/j] 1,22, IC 95 % 1,08 à 1,39 ; tendance P = 0,001), et la consommation d’œufs non frits n’était pas associée aux probabilités de MetS (tendance P = 0,08). L’apport alimentaire total et l’apport en cholestérol provenant des œufs étaient tous deux positivement corrélés avec les probabilités de MetS (OR 1,31, IC 95 % 1,12 à 1,53 ; tendance P = 0,005) en comparant la consommation la plus élevée (>371 mg – 2 000 kcal-1 – j-1) à la consommation la plus faible (≤132 mg – 2 000 kcal-1 – j-1) pour le cholestérol alimentaire total (OR 1. 36 ; IC 95 % 1,17 à 1,58 ; tendance P < 0,001) et en comparant la consommation la plus élevée (>232 mg – 2 000 kcal-1 – j-1) à la consommation la plus faible (≤46 mg – 2 000 kcal-1 – j-1) pour le cholestérol provenant des œufs ; des associations similaires n’ont pas été observées pour la consommation de cholestérol ne provenant pas des œufs (tendance P = 0,83). Le remplacement des œufs et des œufs au plat par d’autres sources de protéines, y compris les produits laitiers à faible teneur en matières grasses et les produits laitiers complets, les noix et les légumineuses, la viande rouge totale, la viande transformée, la viande de volaille ou les fruits de mer, était toujours associé à une probabilité plus élevée de MetS.
Conclusions
La consommation de >1 œuf/j et >1/2 œuf au plat/j était associée à une prévalence plus élevée de MetS que la consommation de ≤1/2 œuf/j et ≤1/7 œuf au plat/j. De futures études de cohorte longitudinales et des essais contrôlés randomisés sont nécessaires pour approfondir la relation entre la consommation d’œufs et le MetS et explorer les mécanismes d’action possibles.
Source:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *